"Aïeuh ! Merde de chié de fiente à la fin !"
Dans son petit appartement Londonien, Augustus enchaîne les jurons de mécontentement avant de s'interrompre un court instant "Oserais-je ?" se dis-t-il. Il oseras : "Saloperie vas!"

La raison de la subite colère du grand roux n'étais autre que la table basse qui trônais au centre du petit salon et dont l'un des pieds avais sournoisement heurté l'orteil nu d'Augustus alors que ce dernier se réveillais à peine et sortais de sa douche.
Torse et pieds nus, tout juste habillé d'un jean enfilé à la hâte, sa rousse crinière de cheveux devenus trop longs humides encore en bataille sur le crâne, Augustus laissais activement sa colère se déverser en jurons abjects, invectivant de tout les noms le meuble à l'origine de sa douleur des orteils, meuble qu'il envisageais d'ailleurs sincèrement de jeter par la fenêtre en guise de vengeance, mais inquiet quand aux conséquences que son gestes pourraient avoir sur la santé déjà fragile de la petite retraitée du rez-de-chaussée, dans le cas de figure ou celle-ci arroserais ses plantes vertes sous la fenêtre en question, il se ravisas, mis un terme à ses plans machiavéliques de défenestration de son mobilier et repris son court périple à travers la petite pièce qui lui servais à la fois de salon et de cuisine pour rejoindre l'emplacement qu'il visais au départ, c'est à dire celui ou trônais une petite merveille chromée dont l'utilité étais de couler des cafés chauds aux saveurs revigorantes à partir de petites dosettes vendues à prix d'or en commerces moldus.

Bien évidemment, Augustus aurais pu se faire ses cafés matinaux à l'aide de divers Leviosa, Abracadabra, Pousstoidla, et voir même à l'aide d'un très efficace Espresso Patronus, mais sa légendaire maladresse aurais eu tôt fait de transformer le salon en une scène apocalyptique après qu'un torrent caféiné eu ravagé l'ensemble du petit appartement, et cela aurais pris des heures à nettoyer. De plus, Augustus avouais sans mal adorer cette forme de magie que les moldu appelaient "technologie". Ayant grandi dans une famille de sorciers, l'usage de la magie étais pour lui devenu d'un banal affligeant, et il ne le réservais qu'aux grandes occasions et à son travail de guérisseur à Sainte Mangouste, mais les petites technologies moldus relevaient pour lui d'un divertissement à part entière, et il ne se lassais pas de voir la petite machine couler un café impeccable dans la petite tasse blanche.

Après quelques instants de bataille âpre et rude contre les multiples boutons de la machinerie, le breuvage fût prêt. S'en saisissant, il s'appuie au rebord de la fenêtre, regarde la ville qui s'éveille doucement tandis que le soleil tente de percer la brume matinale, et alors qu'au loin Westminster sonne 7 heures, Augustus se demande comment vas sa petite soeur, se demandant si elle daigneras lui donner des nouvelles prochainement. Le regard perdu vers les tours de bureau de la City, Augustus songe aussi aux étranges rumeurs dont il a entendu parler ces derniers temps à St Mangouste, la guerre qui avais pris fin il y a peu de temps n'étais peut-être pas si finie que ça. Des patients parlaient d'attaques qui avaient eu lieu ça et là. Au fond, tout cela ne l'avais pas atteint, mais Augustus en bon Londonien intègre avais également des amis moldus, pour lui les mondes des sorciers et des moldus devaient continuer de se côtoyer tel que ça l'étais depuis si longtemps, les uns vivants discrètement parmi les autres. Reprenant ses esprits, il fini sa tasse d'une, s'habille en vitesse, et quitte son petit appartement en direction de la ruelle qui abrite Sainte Mangouste pour y entamer une nouvelle journée de travail.