Alice est née dans une petite famille anglaise, de l'amour d'un homme et d'une femme qui rêvaient d'avoir un enfant. Fille ou garçon, peu leur importait, ils voulaient simplement quelqu'un à qui donner de l'amour et à qui offrir des tas de trucs. Est donc née la divine enfant, aux cheveux d'or et aux yeux purs, à qui on fit acquérir la grâce et la gentillesse, à qui on inculqua la bonté et générosité. Elle était maligne, travailleuse, courageuse... Elle avait tout pour devenir la parfaite petite fille de la parfaite petite famille. Seulement voilà... Comme tout n'est jamais parfait dans la vie sans que celle-ci ne se décide à vous faire chier, et qu'en plus la perfection n'est pas de ce monde, quelque chose de mystique vint déranger la petite famille. Et c'est un mercredi matin que ces petits moments bizarres ont fait le plus peur à la petite famille...

Le soleil annonce bientôt midi lorsque la sonnette de la porte retentit. Alors que madame McGrey était en train de préparer le diner, monsieur avait pris sa journée pour profiter un peu de sa fille. Lisant le journal dans son fauteuil, la petite jouait tranquillement par terre, avec ses poupées, lorsque le chat de la famille s'approcha. Vicieuse petite boule de poil à la fâcheuse tendance provocatrice, qui repose au doux nom de Casse-noisette. Parce que oui, dès sa naissance, elle était chiante. Le problème avec ce chat, c'est qu'elle a vite compris que les parents n'avaient aucun mal à lui foutre un coup de journal si elle venait les embêter. Elle s'est donc rabaissée à embêter la gamine, haute comme trois pommes... Son jeu favoris ? Arracher la tête des poupées. Et ben en ce mercredi ensoleillée, ce fut la décapitation de trop. Allongée sur le ventre, Alice guidait ses poupées jusqu'à leur magasin de vêtements préféré.......... - #BAM# - lorsque le chat, perché sur la table du salon, effectua un saut jusqu'à la gamine, lui volant une poupée pour la ramener sur le bureau. Plaquant la pauvre blondasse peroxydée sur le bureau de sa patte griffue, le chat attrapa sa tête entre ses dents pour la lui arracher d'un coup net. La poupée préférée d'Alice.. Je vous laisse deviner l'intensité de ses cris et de ses pleurs. Folle de colère et de chagrin, les murs se mirent à trembler. Les parents, qui avaient observé la scène avec un peu de surprise, écarquillèrent les yeux sous la surprise, se levant comme si le plafond allait leur tomber sur la tête. La fenêtre la plus proche du chat explosa et celui-ci se transforma en pirate pour le reste de sa vie... Rapidement, madame McGrey attrapa sa fille pour la prendre dans ses bras et la calmer. Et bizarrement, plus la tension redescendant, moins les murs tremblaient, jusqu'à ce que plus rien ne bouge quand Alice s'arrêta totalement de pleurer, essuyant ses yeux sur le pauvre chemisier innocent de sa maman. Que la vie est cruelle...

Quelques années plus tard, à l'anniversaire de ses 11 ans, Alice reçut une lettre fermée par un cache spécial, que ses parents n'avaient vu. Méfiants et protecteurs, ce sont eux qui ouvrirent la lettre pour en lire son contenu. Dans leur tête, c'était simple : on voulait leur enlever leur bébé... Pas pour de mauvaises raisons. Mais la maison serait bien vide sans elle... Néanmoins, les catastrophes comme celle du chat étaient bien trop importantes et irréalistes pour qu'ils ignorent cette chance qu'avaient leur fille d'aller dans une école qui lui apprendrait à maîtriser ses sautes d'humeur. Et puis... Il fallait se rendre à l'évidence. Sorcière ou non, ça restait leur fille adorée et aimée. Après quelques jours de réflexion, et le cœur serré par l'émotion de tristesse qui les prenait, les parents d'Alice laissèrent leur fille unique rejoindre le train pour Poudlard. Une bonne éducation, des professeurs gentils, rien à payer... A part les livres bien sur, mais comme dans toute école. Tout semblait être parfait ! Elle serait en sécurité... Techniquement. C'était sans compter sur la présence des serpentards. Alice était déjà bien réfléchie pour son âge et, contrairement à ses parents, elle était très terre à terre. Elle savait qu'il y avait autant de gens bons que de mauvais et qu'elle devait faire avec. Par contre, elle ne s'attendait pas à devenir la tête de turc de ces gamins aux robes vertes. Elle avait tout pour le devenir, pourtant... Son premier jour fut un des jours qu'elle n'oublierait jamais. La découverte du château immense et majestueux, les barques qui menaient vers celui-ci, les couloirs interminables et rustiques qui donnaient tout son charme à l'endroit, et enfin... Celle que tout le monde appelait "la vieille McGonagall" et qui semblait d'une sévérité hors normes quand on la rencontrait pour la première fois. La salle du banquet ? Largement assez grande pour accueillir tout le monde, professeur et élève, et même un grand géant barbu très maladroit et qui les fit rire de nombreuses fois pendant le discours du vieux directeur. Le mieux resta cependant la répartition des classes... Le cœur battant la chamade, Alice était terrifiée à l'idée de subir le jugement d'un vulgaire choixpeau magique. Et si il la jugeait mal ? Et si il ne voyait pas tout ce qu'il devait pour la mettre dans la bonne maison ? Et puis, déjà, qui était-il pour qu'on le permette de lui sonder l'esprit ?! Devant le tabouret, figée, c'est en entendant le ricanement des serpentards qu'Alice se décida à s'assoir. C'est à sa grande surprise, et dans un sursaut, que le choixpeau lâcha instantanément "Gryffondor !". Un sourire, suivi d'un soupire soulagé, se dessina sur les lèvres de la jeune femme qui fila rejoindre ses camarades. Une jolie blonde, aux yeux clairs comme de l'eau de roche, avec un sourire angélique et qui venait d'appartenir à la maison des Gryffondor... Joli jouet pour les verts. Un jouet au sale caractère...

Ses années à Poudlard se firent meilleures au fil du temps. La première fut désastreuse à cause de sa timidité qui l'empêcha de se faire rapidement des amis et des serpentards qui s'amusèrent d'elle à longueur de temps. Elle ne se fit des amis qu'en fin d'années. La seconde se passa un peu mieux puisqu'elle n'était plus toute seule et qu'on osa moins l'embêter, et tout se déroula pour le mieux jusqu'à la dernière année et sa remise de diplôme. Élève attentive et très intéressée, la jeune fille apprenait ses leçons avec ferveur et intérêt, participait aux activités extrascolaires de bon coeur et devenait une plus jolie jeune femme en grandissant. Elle n'oublia cependant pas tous les ennuis qu'elle avait eu à cause de la maison verte, et ça, ça ne resterait pas impayé...

Les renards blancs ? Elle en avait vaguement entendu parler, ce n'était pas une organisation à laquelle les gens avaient porté grande intention puisque la mort de Voldemort était dans toutes les bouches. Alice n'en avait donc pratiquement pas entendu parler et Dorian lui, lui était totalement inconnu. C'est donc avec une grande surprise qu'elle se vit proposer une place dans ce groupe. Les choses étaient compliquées... Après tout, Dorian était un serpentard. Elle leur en voulait tellement... Mais le mal est partout. Même à Gryffondor, tous ne sont pas des anges... Alors qu'est-ce que ça pourrait lui apporter ? La puissance... L'envie de voir autre chose ? De vivre une autre vie, plutôt que de pourrir dans ce magasin de bijoux magiques ennuyeux et vide ? La réflexion ne fût pas longue. Peut-être que le charme de Dorian y a contribué, mais Alice a accepté de se joindre au groupe et maintenant elle est très proche du maître de ce clan. Elle reste néanmoins vigilante... On n'a pas exterminé un premier Voldemort pour qu'un second prenne sa place.