L'histoire de Rivka est on ne peut plus banale. Née à Oxford, dans un hôpital moldu, la petite fille était déjà ravissante ; bien que prématurée. Et oui, elle était en effet arrivée par surprise un mois plus tôt que prévu, et pourtant en parfaite santé. Ses parents la ramenèrent dans leur manoir familial, en extase. La gamine grandit donc dans une ambiance mêlant le strict anglais à l'amour chaleureux grec de sa mère, et reçut une éducation digne d'une vraie petite princesse royale. Mais malgré tout, elle était aimée par ses parents, et son père, bien que travaillant très souvent, lui offrait beaucoup, beaucoup de cadeaux. L'enfant fut choyée et devint très vite capricieuse, souhaitant que l'on cède à ses désirs dans la seconde où elle les formulait. Elle appréciait déjà, enfant, être qualifiée de mignonne, et dans son école primaire, bien qu'elle soit une élève moyenne, elle apprit l'anglais, les mathématiques et l'histoire. Sa mère venait souvent la border dans son lit en lui racontant l'histoire de l'Angleterre, et la bibliothèque familiale regorgeait d'ouvrage du genre.

Mais plus le temps passait, plus des événements étranges se produisaient autour de la fillette. Quand quelqu'un refusait de céder à ses caprices, des choses étranges se produisaient. Un vase cassé, une vitre qui se fissure... Des choses incompréhensibles se produisaient lorsqu'un contrariait la petite princesse. Enfin, à l'aube de ses onze ans, un professeur de Poudlard fit le déplacement pour expliquer à la gamine et à ses parents interloqués, le pourquoi du comment. En effet, Rivka était une sorcière ! Élevée dans un environnement très terre à terre, la gosse eut du mal à se faire à l'idée, persuadée de vivre un rêve très étrange, lorsqu'on lui remit sa lettre,  sa liste, et qu'on l'accompagna à Londres, sur le Chemin de Traverse, pour qu'elle fasse ses emplettes. Imaginez sa tête lorsque Ollivander tenta de lui mettre un baton de bois dans les mains ? Elle piqua une crise et hurla dans la boutique, avant que sa baguette ne se révèle d'elle-même,  et qu'elle comprenne enfin : elle était une sorcière, et elle allait être propulsée dans un monde auquel elle ne connaissait rien. Oui, c'est une raison de crise d'angoisse.

L'été précédant sa première rentrée, elle s'appliqua donc à lire tous les ouvrages achetés à Fleury et Bott, refusant de passer pour une idiote. Elle apprit l'histoire de Poudlard, les différences entre les quatre maisons, et pourtant, quand le jour du départ arriva, elle se sentait tout sauf prête. Elle 'navait que onze ans ! Ne pouvait-elle pas rester chez ses parents ? Non ? Dépitée, la gamine acheta une chouette adorable pour envoyer des lettres chaque semaine à ses parents, qui, bien que déstabilisés, apprirent à communiquer par ce procédé. Ses années Poudlard furent... difficile. Quand elle fut envoyée à Serpentard, elle comprit très vite que parler de ses parents n'était pas la meilleure des idées. En effet, dans ladite maison, le Sang-Pur semblait primer, et pour une née-moldue comme elle, quand ses camarades finirent par découvrir ses origines, les journées ne furent pas très drôle. Malgré tout, elle sentait qu'elle avait sa place dans cette maison. Dès la naissance, on l'avait destinée à de grandes choses, et sa position de sorcière le confirmait : elle était spéciale. Elle voulait devenir quelqu'un d'important, et malgré son statut de paria, elle était certaine d'y parvenir un jour. Elle voulait du pouvoir, de la grandeur.

Elle avait peu d'amis, et pas dans sa maison en tout cas, mais à partir de sa troisième année, elle apprit à se défendre. Après s'être forgé une carapace dure et sarcastique, l'adolescente comprit bien vite que l'information était synonyme de pouvoir, et elle s'appliqua donc à trouver tous les petits secrets sales et les squelettes planqués dans les placards de ceux qui la raillait car elle n'était qu'après tout, une sang de bourbe, ce à quoi elle répliquait qu'ils n'étaient, qu'après tout, de sales petits cons. Très vite, lors de ses dernières années, on apprit à la craindre et la respecter, bien que cela n'empêche pas les quolibets de continuer ; Rivka finit tout de même par trouver une harmonie et apprendre à construire sa personnalité, à définir ses attentes. Et elle ne voulait pas finir pigiste à Sorcière Hebdo, non. Elle finit ses études avec des notes bonnes sans être excellentes, et n'entendit d'ailleurs parler d'Harry Potter et de Vous-Savez-Qui que lors de sa dernière année, quand le petit arriva en première année.

Elle ne s'y intéressa pas de près, estimant assez heureux qu'un horrible mage noir de la sorte eut été vaincu par un bébé, et elle partit pendant trois ans suivre des études de journalisme et de sciences politiques sorcières. Durant ces années, elle vécut plusieurs histoires amoureuses qui se finirent toutes assez mal, du fait de la naïveté de Rivka et de ses attentes irréalisables. Enfin, A l'âge de vingt ans, elle fut engagée pour répondre au courrier du coeur de Sorcière Hebdo, et rédiger des articles de mode sorcière, ce qui l'enchanta un moment, mais la lassa très vite. Elle voulait plus, elle voulait écrire des articles sur les personnalités importantes de ce monde, et en faire partie.
Mais la situation se détériorait en Angleterre, et on parlait de plus en plus du retour du mage noir que tout le monde pensait mort. Rivka, inquiète pour sa vie et sa famille ne tenta pas le diable ; le courage d'aller se battre, c'était pour les autres. Après deux ans à écrire pour Socières Hebdo, elle prit la décision de s'éloigner de la communauté magique, le temps que les choses se calment, et partit donc avec son grand-père maternel, le suivant dans un tour du monde qui dura deux ans, bien qu'elle continue durant ces années là de suivre l'actualité sorcière anglaise, attendant avec impatience le moment où elle pourrait enfin revenir.

Et ce moment arriva ! Enfin ! Rivka apprit avec effroi que le jeune Harry Potter avait donné sa vie afin de tuer Voldemort, et elle prit la décision de ré-intégrer la société sorcière anglaise, dans un monde où il fallait désormais tout reconstruire. Elle se fit engager à la Gazette des Sorciers, et est désormais journaliste chez eux depuis deux ans maintenant ; elle sent bien que le retour à la normal n'est pas encore tout à fait en place. De nombreux événements étranges et sombres se produisent, mais Rivka ne veut pas fuir une nouvelle fois. Cette fois, elle compte bien rester et se battre pour ses droits, même si pour cela elle doit révéler des secrets que personne n'a envie d'entendre... Installée dans un petit appartement Londonien, elle vient d'adopter un énorme et magnifique chat de race nommé Dolce, et songe à l'utiliser de la même façon que Rusard utilisait Miss Teigne : comme espion. Alors, vous avez un squelette dans le placard ? Ne vous inquiétez pas ; Rivka le sait déjà.