Joshua eut une enfance normal pour un fils de propriétaire terrien blanc d’Afrique du Sud. Son père l’emmenait souvent avec lui à la chasse dans de longues expéditions. C’est là qu’il découvrit qu’il n’était pas tout à fait « normal ». Il arrivait à ressentir la présence des animaux et tombait moins rapidement des arbres auxquels il grimpait. Lors d’un caprice chez lui, il fêla tous les verres et assiettes présents sur la table sans bouger de sa chaise, simplement en croisant les bras pour montrer son mécontentement. Lors d’un voyage à Londres, sont père lui apprit qu’il était sorcier et fils de cracmol. Bien que son père ne lui ai jamais caché qu’il avait quelque chose en plus, Joshua n’en revint pas. Sa première rentrée à Poudlard fut donc celle de la découverte et de l’émerveillement, rien ne fut facile pour lui mais il s’appliqua du mieux qu’il le put. Les 7 années passées à Poudlard furent une période heureuse pour Joshua Elliot Marston, même s’il n’arriva pas vraiment réussit à conserver des liens forts avec des camarades. Sa septième année fut la seule qui sortit un peu de l’ordinaire, puisqu’elle fut aussi l’année de l’arrivée de Harry Potter dans l’école. Mais cela ne le perturba pas tant que cela. Elève de la maison Serdaigle, il apprit énormément dès la première année et passa ses diplômes sans grandes difficultés. Le fait de vivre en Grande Bretagne lui plaisait aussi, bien qu’il ne se soit jamais vraiment habitué au climat. Il préfère de loin le climat sud-africain, moins humide. En tant qu’enfant blanc dans le pays de l’apartheid, il connaissait quelques enfants noirs de l’un des villages proche de la plus grande ferme de son père, et ne comprenait d’ailleurs pas cette discrimination envers eux. Peut-être était-il trop jeune pour comprendre. Mais lorsque cette période prit fin, il se sentait heureux de faire partie de la nation arc-en-ciel. Et se jura de ne jamais faire de distinction raciale.
Josh est un chasseur dans l’âme. Son père lui a apprit à chasser selon les méthodes des Moldus, et ce ne sont pas des méthodes qu’il réprouve car elles ont, selon lui fait leur preuves bien que son propre père se soit fait tué par un rhinocéros lors d’une partie de chasse. Il conserve d’ailleurs le fusil et l’arbalète de son père, et utilise toujours cette dernière. Il est donc devenu, presque naturellement, chasseur pour le compte tout d’abord de riches sorciers, puis pour le Ministère de la magie et le département de régulation des créatures magiques, enfin pour quelques commerçants de Pré-au-Lard ou du Chemin de Traverse. C’est grâce à ces derniers qu’il acquit l’âme commerçante et se mit en tête d’ouvrir un jour sa propre échoppe. Ce qu’il fit le 25 novembre 1998, tout en continuant ses activités de chasseur, il ouvrit sa boutique dans le Chemin de Traverse le « Dragon’s Wings». Deux ailes de Dent de vipère du Pérou décorent la petite salle de la boutique bien rangée et propre de Joshua. Cette boutique est un peu son repaire lorsqu’il est en Grande Bretagne. Josh voyage et aime voyager. Entre les propriétés familiales d’Afrique du Sud pour voir sa mère et sa petite sœur durant les vacances d’été ou les divers pays qu’il parcours pour traquer des animaux, Joshua est parfois plus difficile à attraper qu’un chat des Carpates prit dans un Saule Cogneur.
Lors de la bataille de Poudlard, Josh était présent parmi les rangs des défenseurs. Pour lui, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom était semblables aux hommes qui avaient institué l’arpatheid. Il arriva peut après le début de la bataille grâce à un contact parmi les Aurors et s’attaqua aux loups-garous particulièrement mettant à profit ses connaissance de chasseur, mais se retrouva coincé, sans connaissance sous une poutre et ce ne fut qu’une fois la bataille terminée que les secours le dégagèrent. Il apprit donc après coup, la mort de Harry et du Mage Noir. A cette nouvelle il sut que la situation, si elle n’était plus si désespérée qu’avant, n’était pas entièrement résolue et que même si certains Mangemorts allaient disparaître, se fondre dans la masse des sorciers, d’autres allaient sans aucun doute possible se réorganiser autour de celui qui aurait le plus de charisme et les Aurors et autres organisations qui les avaient combattues ne pourraient peut être pas remporter une seconde guerre si elle venait à éclater. Après un court séjour à Sainte Mangouste il prit des vacances auprès de sa mère. Il put ainsi accompagner sa sœur pour sa première rentrée à Poudlard et ouvrir sa boutique dans le chemin de traverse. Les temps quelques peu troublés de l’après guerre furent pour lui une aubaine. Il se mit d’abord à traquer pour son propre compte les 3 loups garous qui firent tomber cette poutre sur lui par simple désir de vengeance, les livrant saucissonnés à la justice magique. Puis il vendit ses services discrets pour le compte de diverses personnes, utilisant les méthodes adéquates pour ne jamais se faire sanctionner par le monde des sorciers ou celui des moldus. Le Ministère recherchant quelques dangereux Mangemorts en fuite, il se mit à les chasser afin de toucher les récompenses. C’est ainsi que Josh gagne sa vie. La vie personnelle de Josh est ponctuée de passages réguliers dans le monde des Moldus qu’il affectionne pour son goût de la technologie qui leur est comme un substitut à la magie. Au niveau sentimentale même sa mère ne sait pas grand chose, à part qu’il a des vues sur « une belle brune aux yeux clairs » comme il le dit dans une de ses lettres.

Chemin de traverse – Novembre 1998

Le plafond gris clair de Londres était clément pour le premier jour d’ouverture de ma boutique. Je venais tout juste d’accrocher le panneau de bois blanc sur lequel il était marqué en lettrines rouges « Dragon’s Wings ». J’avais passé deux jours à le confectionner, à mélanger les ingrédients afin d’obtenir une peinture qui s’illumine d’elle-même en fonction de la luminosité. Un panonceau indiquait « produits exotiques, produits de chasse ». Après ma sortie de Sainte Mangouste, deux semaines après la bataille de Poudlard, j’étais partie autour du monde afin de récolter assez de graines, de feuilles, de racines, de pierres, de bois et d’autres choses, résultats de mes chasses pour me constituer un petit stock suffisant pour ouvrir mon commerce. Je ne m’attendais pas à une grosse affluence dès le premier jour. Les habitués du Chemin de traverse n’étaient pas souvent attirés par les nouvelles boutiques, les sorciers ont leurs habitudes. De plus, une ouverture en novembre n’était pas très stratégique d’un point de vu commercial. J’étais obligé de me faire connaître en commençant par faire des soldes spéciales Halloween. J’avais donc commencé par faire une décoration à base de citrouilles et autres cucurbitacées du monde, une exposition des plus belles araignées que j’avais attrapé au cours des 2 derniers mois, j’avais également suspendu les ailes du petit Dent de vipère du Pérou que j’avais réussi à terrasser selon les rites ancestraux de la Cordillère des Andes, ce qui m’avait valu l’amitié des sorciers et chamans de la région ainsi qu’une belle brûlure – heureusement sans gravité - sur la jambe droite. Tous mes autres produits étaient soigneusement alignés sur des étagères en fonction de leur provenance. Je me préparais à mettre en place un petit bar de dégustation de spécialités diverses du monde sorcier lorsque un homme encapuchonné se présenta à la porte. Derrière mon comptoir je mis la main sur ma baguette et jetais un coup d’œil en direction du petit Clabber qui jouait dans sa cage au dessus de la porte. Sa pustule rouge étant éteinte : pas de danger.
« Bonjour, monsieur, bienvenue aux Dragon’s Wings. Que puis-je faire pour vous ? » Ai-je donc lancé d’un air jovial.
L’homme en cape noire s’avança jusqu’à moi. Il enleva alors sa capuche. Son visage laissait apparaître une longue morsure partant de l’oreille droite jusque sous le menton. Mon œil de chasseur vit aussitôt qu’il s’agissait d’une morsure de loup-garou.
« Ho… Je vois… J’ai tout ce qu’il faut en effet pour réaliser du Tue-loup. Aconit, Mandragore, Millepertuis… tout est de très bonne qualité. J’en ai même déjà préparé selon des recettes qui permettent de changer le goût et d’endormir le patient lors de sa métamorphose afin qu’il ne souffre pas. Je vais vous chercher ça. »
Mais l’homme émit une sorte de grognement et m’attrapa par la manche.
« - Je serait très heureux de pouvoir essayer tout cela, mais en vérité je suis plutôt ici pour une requête un peu spéciale… J’ai entendu quelque part que vous étiez un excellent chasseur et que pour une somme modeste vous pouviez procurez presque n’importe quoi à celui qui vous paie, est-ce vrai ?
- Le prix dépend toujours de la proie monsieur, fis-je à voix basse.
- Comme vous l’avez constaté je suis un loup-garou. Et vous n’êtes pas sans savoir que dans la composition de la potion que je dois prendre, les deux derniers ingrédients sont primordiaux. Celui à qui je dois cette morsure qui me défigure a disparu. J’aimerai que vous le retrouviez pour moi. Pour preuve j’aimerai que vous me rapportiez quelques poils et une fiole de sang de ce lycanthrope.
- Je vois… C’est une entreprise risquée. On ne s’attaque pas à un loup-garou comme cela vous devez le savoir.
- Vous n’allez pas me dire jeune homme qu’un magicien ayant vaincu un dragon du Pérou ne peut faire ce que je lui propose… J’ai eu également vent par quelques connaissances que vous vous étiez déjà battu contre plusieurs loup-garou il n’y a pas si longtemps…
- Ce que j’ai fait à Poudlard n’est en rien un exploit. J’ai eu de la chance de ne pas m’être fait mordre c’est tout. Bien, avant tout, il me faudrait plus de précision sur la proie. Ainsi je pourrais déterminer mes honoraires.
- Il s’appelle Dietberg. Klaus Dietberg. Il était présent lors de la Bataille, si je ne m’abuse. Il est d’origine autrichienne et a été l’un des premiers fidèles de Greyback. Avant sa morsure, il était lutteur. Sous sa forme humaine, il mesure 1m95 et doit peser dans les 120kg. Il est chauve, n’est pas sorcier, et possède une trace de morsure sur la main gauche qui lui a supprimée la dernière phalange de trois doigts. Selon toute vraisemblance, il serait de nouveau en Autriche.
- Très bien. Cela vous fera 30 000 Gallions payable en deux fois. 15 000 maintenant et déposable sans frais dans mon coffre Gringotts et 15 000 en liquide à la remise de la preuve. La proie étant en Europe je vous fais grâce des frais. Je pense que vous aurez de mes nouvelles un peu avant Noël. »
Je dis tout cela en regardant mon calendrier pour vérifier les phases lunaires. Il est plus aisé d’attraper un loup-garou non sorcier lorsqu’il est sous sa forme humaine. Un simple piège devrait suffire. Je n’aurais pas besoin d’utiliser des méthodes magiques, trop facilement repérable par le Ministère. Mais les Moldus m’avaient appris bien des choses pour capturer une proie sans laisser de trace.
L’homme sorti de la boutique après avoir pris la référence de mon compte en banque. Il remit sa capuche sur le seuil et se dirigea vers la banque. Une petite dame aux cheveux gris entra dans ma boutique après lui. Elle regarda autour d’elle avec ses grand yeux ronds agrandit par ses lunettes.
« Bonjour Madame, bienvenue aux Dragon’s Wings. Que puis-je faire pour vous ?
- J’ai simplement vu que vous veniez d’ouvrir. Je peux jeter un coup d’œil à vos merveilles ?
- Mais je vous en prie Madame. Souhaitez-vous goûter à quelques denrées exotiques ? Une infusion orientale ? Une pâte de racines africaines ? »

Mes deux premiers clients furent bien différents. Mais grâce à eux, je savais que mes activités auront très vite un réseau de clients fidèles.