Nox Aeterna

La guerre est enfin finie. Harry Potter et Lord Voldemort y ont néanmoins laissé la vie. Tout semble être rentré dans l'ordre. Mais est-ce vraiment le cas...?
 
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 Florebo quocumque ferar - [100%]

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Robert Owens
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MessageSujet: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 0:03

Andrew MacMillan, dit Robert Owens.


► Âge : 28 ans.
► Née le : 13 mars 1972
► Née à : Dublin
► Maison : Anciennement Serpentard
► Année d'étude : /
► Metier : Superviseur de la Sécurité Magique à Poudlard, Délégué du Ministère.
► Particularité : Occlumens.
► Niveau de son don : Niveau 3.
► Baguette : Bois d'if, ventricule de dragon, 23,4 cm.
► Animal : Pas de vermine autour de lui.
► Avatar : James McAvoy

Famille et relations
« - Mère... Père... Je crois que je ne vous aime plus. »

Andrew sourit légèrement. Il se sentait libéré d'un poids. Il était heureux de ne pas avoir eu à faire cet aveu sous la contrainte. Il fixait non sans fierté le regard de ses parents, y ancrant le sien. Que leurs yeux étaient vitreux et noirs, contrastant avec la pâleur de leur peau. Sous leurs têtes, le parquet était bien sombre et ils paraissaient plus maladifs encore. Se penchant vers son père, il arrangea sa chemise, avant de joindre sa main à celle de sa mère, couchée à ses côtés. Leurs visages étaient si purs, maintenant qu'aucunes émotions ne pouvait déformer leurs traits. Ils paraissaient si reposés... Cassandra avait l'air à l'aise pour une fois. Elle faisait une bien meilleure mère, morte.

Il se détourna d'eux, observant ses deux oncles, de fiers mais trop lâches Shafiq qui avaient bien trop parlés de leur vivant. Désormais ils ne prononceraient plus un mot. Ils étaient assis sur le canapé, affalés l'un sur l'autre. Ne manquait plus qu'Alan pour clôturer ce portrait familial, mais le bougre avait manqué le rendez-vous. Andrew avait patienté, espérant le voir arriver en retard, mais il n'avait visiblement pas envie de retrouver sa tendre famille. Comme Andrew le comprenait... Une autre fois, peut-être.

Il y avait là tous ceux ou presque qui avaient survécus à la guerre. Les grands-parents étaient morts et les autres cousins et neveux que pouvait avoir la famille étaient assez éloignés. Les MacMillan branche Walter et fils n'étaient pas très sociables. Alan avait échappé à la réunion de famille, ne se présentant pas, tandis que son dernier oncle était toujours en cavale, poursuivi par les Aurors. Un homme de valeurs, en somme. Au-dessus de la cheminée, Andrew avait cloué cet affreux elfe de maison, Alfie, dont la famille s'était entichée. Il serait bien plus libre dans la mort, et ne risquait pas de parler. Et puis, c'était presque symbolique, de le clouer là où on accrochait en hiver les chaussettes pour fêter Noël. N'y avait-il pas cette étrange histoire autour de Potter, délivrant un elfe en lui faisant don d'une chaussette ? Du moins en la transmettant à cet insipide personnage qu'était Lucius Malefoy.

La famille avait toujours été un poids. Une pression sur vos épaules et un attachement quasiment immuable à votre passé et vos liens affectifs. Désormais, il n'y avait plus rien pour le lier aux MacMillan. Andrew était un nouvel homme en somme. On ne renaissait vraiment que dans la solitude, face à soit même et non pas face à ce que d'autres voyaient en nous. Andrew était un heureux orphelin qui avait provoqué sa chance. Essuyant le sang qui perlait de la morsure à sa main, il se dit que oui, les bonnes choses avaient un prix, et dans la vie, il fallait chercher ces choses. Les arracher à la vie. En renvoyer certaines à la mort. Qui aurait pu penser qu'Alfie avait une si bonne dentition ?

« - Incendio. »

Physique
Devant sa glace, Andrew avait bien étrange allure. La première chose qui ressortait de sa silhouette trapue était ses yeux d'un bleu perçant, troublant, si clair qu'il illuminait un visage pourtant pâle et contrastait avec des cheveux noirs de jais. Ces derniers étaient assez longs, parfois gras, parfois graissés maladroitement par son propriétaire pour qu'ils restent en place, tirés en arrière. Ils ne faisaient pas l'objet d'un soin particulier et cela se ressentait. Ils étaient la plupart du temps ébouriffés ou coiffés maladroitement, donnant un air plus sauvage encore à l'écossais. Une barbe d'une rousseur insolente venait contraster avec force face à ces cheveux plus noirs que bruns. Elle était étonnamment bien taillée dans l'ensemble, quoi qu'aussi négligée et à épaisseur variante. Il ne la rasait pas régulièrement, si bien qu'il pouvait être doté d'une barbe impressionnante comme d'un bouc charmeur.

Sa peau était blanche et il n'avait jamais réellement aimé le soleil, préférant le ciel gris et coléreux de l'automne écossais, si bien qu'il bronzait difficilement. Son visage n'avait rien de particulier si ce n'est un nez presque grossier sans gâcher une beauté en somme toute relative, plus générée par son charisme et l'énergie qu'il dégageait que son visage. Il avait une bouche aux lèvres fines qui cachait une dentition parfaite et d'une blancheur presque immaculée.

Il n'était pas très grand, avoisinant le mètre 75 sans le dépasser ou de peu, aux épaules larges et bras épais, bien qu'il ne fut jamais une armoire à glace, il avait toujours pris soin d'être sportif, et en avait toujours ressentis le besoin, notamment en cavale. Quelques cicatrices viennent rendre sa peau blanche un peu moins lisse à divers endroits de son corps, traces d'une vie de débauche mais surtout d'action et d'errance, tandis que sur son bras, son serment est scellé par une marque à l'apparence éphémère, et pourtant immuable.
Caractère
Vous êtes là face un homme souriant. Ses yeux sont rieurs et ses dents blanches. Il est plutôt charmant, et pourtant, votre instinct vous crie que quelque chose cloche. Son rictus permanent a quelque chose de faux, de presque fou. Pourquoi sourit-il après tout ? Avec vous il est mielleux et agréable, mais vous êtes une femme. Séducteur ? Vous sentez l'odeur du mensonge sur lui. Il en est imprégné. Andrew MacMillan est un menteur de première classe et si ce fut un critère de noblesse il serait sans peine récompensé par l'ordre de Merlin. Vous avez du flair et pourtant il paraît si sincère. Chacune de ses paroles semble une vérité absolue. Aucun doute, cet homme a du talent. Il aurait pu faire de la politique. On a envie de le croire. Il faut dire que l'homme est malin. Un bon menteur est avant tout quelqu'un qui est fin observateur, et Andrew, que vous considérerez peut-être pervers, prend un certains plaisir à observer les gens. Quand on les connaît, on sait ce qu'ils veulent entendre. On arrive à estimer quels genres de personnages sont susceptibles de leur plaire, de les charmer, de susciter de l'émotion chez eux : répulsion, sympathie, pitié... Il ne s'agit pas d'être un gentleman trop mielleux pour être crédible. Il faut susciter la réaction qui servira le mieux votre objectif. Parfois un homme qui vous déteste vous servira mieux qu'une femme un peu trop amoureuse.

Vous l'aurez compris, Andrew a un goût particulier pour la manipulation et l'usage du verbe, ceci dit il ne faut pas limiter le charismatique écossais à ce trait de figure pouvant paraître agaçant, voir répugnant.

Au-delà de cette malice résolument malsaine, il se trouve que le Farfadet est un être rieur, souvent même moqueur. De tous les masques dont il se pare, c'est le trait le plus récurrent et certainement le plus naturel. Certainement solitaire, il ne peut s'empêcher d'appréhender avec une certaine méfiance qui peut parfois paraître hautaine les autres individus, et ce même s'il ne le laissera pas paraître. Tout le monde peut représenter une menace dans l'esprit paranoïaque du haut fonctionnaire. La traîtrise peut surgir de n'importe où, qu'elle vienne d'un vieillard sénile ou d'un jeune enfant naïf. S'il ment, tout le monde peut le faire. L'idée était de le faire mieux que les autres. Ainsi, même s'il peut paraître extravagant, Andrew est un homme prudent, voir consciencieux et certainement perfectionniste. Car si on fait du mal, autant le faire bien.

Le bien, le mal... Ne soyons manichéens. Tout est gris, de nuances, entachées de pourpres. Rien de plus glorieux que de mourir pour une idée, pas vrai ? Andrew est là pour s'assurer que ceux qui partagent ses idées meurent bien en servant leurs idées sans retourner leurs vestes. Et quand viendra son tour il tombera comme un nouveau martyr, celui qui aura participer à tisser dans l'ombre le réseau héroïque qui supporta le plus grand mage de tous les temps. Il ne porte aucune haine en lui, seulement une intime conviction, une passion endiablée et un certains détachement qui lui permet de tuer pour cette conviction. Un ordre doit être établis et ce par tous les moyens. Il ne hait pas les moldus, ni les sangs-de-bourbes, encore moins les cracmols, qui le rendent plus empathique qu'autre chose. Mais ils doivent accepter de se soumettre à un ordre naturel et inscrit dans leur nature même. Cet ordre ne supporte pas ces personnes comme acteurs principaux, alors ils doivent passer en régie, ou mourir. Tout ceci n'est qu'un conflit d'idées pour décider du sort du monde, et aucun doute, il serait bien mieux lotis entre les mains d'Andrew et ses camarades.

Mais un homme ne se limite pas à sa fonction. Andrew n'est pas qu'un espion à l'esprit tordu. C'est avant tout un écossais, fidèle à ses valeurs et à son sang, porté sur l'alcool et les femmes. Il aime par dessus tout le paisible murmure d'une mer remuante à ses pieds et la caresse gelée du vent marin sur ses joues. Il aime être entouré de ces choses à la fois violentes et si paisibles. Elles sont le reflet de son âme. Un cœur de violence drapé de sérénité. La mer est la plus parfaite hypocrisie. Le plus beau des tableaux, la plus belle des chansons. Et pourtant elle happe la vie aussi vite qu'elle l'a donnée pour ne plus jamais la relâcher. Les moldus ne le savent que trop bien. Sans aucun doute possible, et la mer en tempête en est le plus parfait exemple, la paix ne peut subvenir qu'après la violence la plus destructrice. C'est sa plus intime conviction.

Notes

Astronomie : A
Botanique : EE
DCFM : O
Histoire de la Magie : EE
Métamorphose : EE
Potions : A
Sortilèges : O
Option 1 : Divination - A
Option 2 : Etude des Runes - O
Histoire
Andrew ? C'est toi ?

Lentement, le sorcier se redressa, ramassant sa baguette qu'il avait délicatement posée sur le plaid recouvrant le lit. Bien entendu, il connaissait cette voix singulièrement mielleuse, même dans le désarroi le plus total. Avant même qu'il ne tourne légèrement la tête, il savait qu'il découvrirait Alan, droit comme un i au seuil de la porte. Il était passablement surpris de ne pas l'avoir entendu venir, tant le parquet moisis grinçait. Mais d'un autre côté, le grand et maigre sorcier qu'était Alan avait toujours été quelqu'un de discret, au contraire de son père. Une fine pluie écossaise tombait dans la chambre, venant faire pourrir encore plus encore le parquet centenaire et faire croître la moisissure sur les murs de la pièce à la toiture éventrée.

- Andrew ! S'écria faiblement Alan.

Ce premier pesta, faisant claquer sa langue, comme une réprimande à l'encontre de son frère. Il n'avait rien à faire ici. Le manoir MacMillan était abandonné depuis des lustres. En vérité depuis qu'il l'avait incendié après avoir méthodiquement éliminé toutes personnes présentes ce soir là. Hélas, Alan n'étant pas présent en ce soir de festivités, il vivait donc désormais endeuillé comme seul rescapé de la deuxième branche de cette famille de sangs-purs.

- Comment est-ce possible... Je te croyais... Enfin...

Sa voix tremblait. S'en était pittoresque. Andrew finit par se retourner, tenant fermement sa baguette le long de son corps. Son frère, encore plus blême qu'à l'accoutumée demeurait silencieux, cherchant certainement des réponses aux questions qui fusaient dans son esprit naturellement lent. Tiens ? Il avait gagné quelques cicatrices avec l'âge, remarqua le cadet, détaillant le visage du frère aîné qu'il n'avait pas vu depuis si longtemps. Peut-être avait-il gagné en bravoure ? Où alors il avait écopé de quelques plaies en fuyant le combat.

Le regard troublé d'Alan descendit lentement le long de la silhouette trapue d'Andrew, jusqu'à sa baguette. A son auriculaire gauche, la chevalière de leur père. Ses yeux s'écarquillèrent subitement, sa bouche se tordant d'une expression difforme qui fit légèrement sourire son jeune frère.


- Je suis désolé Alan.

Il leva doucement le bras, pointant sa baguette vers le bien pâle visiteur qui recula sur le palier, cherchant à tâtons sa baguette, coincée dans sa ceinture.

- Tu sais... Je me suis toujours dit que parfois, nos proches nous déçoivent tellement... Nous font tellement de mal...
- Andrew, tu te trompes, nous sommes dans le même camp ! J'ai la marque, tu veux la voir ? Dis, tu veux la voir ?!
- Qu'on est forcé de faire des choses regrettables...
- And...
- Avada Kedavra !

Se figeant brutalement, il tomba comme une feuille sur le sol humide, le regard soudainement vide. La boucle était bouclée. Au moins, il n'était pas venu pour rien. Alan avait toujours été un bon à rien, plus cupide qu'efficace. Un peu lent d'esprit, et cela se ressentait dans ses gestes et le temps qu'il prenait à faire les choses posément, sans jamais une once de génie. Il représentait bien l'échec de cette lignée. Les MacMillan n'étaient plus ce qu'ils étaient, et au moins, si la famille subsistaient, cette branche n'était plus. Certes, ils avaient servis dans le même camp qu'Andrew... Mais parfois, certains alliés sont des poids malgré eux. Sa famille en avait été un. Ils étaient une preuve qu'il avait existé, et un lien direct bien trop vif avec son passé. Et si Andrew avait appris une chose, c'est que le passé devait rester à sa place. Le meilleur endroit pour le cacher était bien évidemment un cimetière. Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire reconnaître maintenant qu'il était de retour sur le territoire britannique, et malgré lui, ce grand benêt d'Alan représentait un risque tout comme le reste de la famille avant lui. Tout le monde s'était accordé à le dire. Un dernier fragment de vie venait de mourir. Andrew MacMillan n'était plus.

Il sortit de la chambre et gagna le bureau de Sir Walter MacMillan troisième du nom, son paternel en somme, et il y trouva enfin son dû. La baguette de son père, ensevelie sous les cendres dans le bureau fracassé du défunt patriarche. Il pouvait disparaître l'esprit tranquille.

Tandis qu'il marchait d'un pas tranquille dans la campagne irlandaise, il observait sa sérénité, quelque peu humide, dans cette nuit sans brouillard. Au fond de son âme résonnait le son des cornemuses. Au fond de son âme résonnait encore le rire moqueur d'Andrew MacMillan, en vérité, au fond de cette noirceur étrangement gai subsistait son passé, comme une dernière relique.

Et chaque pas qui l'éloignait du manoir de son enfance ramenait son esprit des années en arrière. Il s'était passé tant de temps...


**

C'était une même pluie intense mais fine qui tombait sur les chaumières écossaises en mars 1972. La saison était particulièrement humide et cela faisait grincer les genoux de Walter MacMillan II, grand-père et figure quasiment iconique de la lignée. Le vieil homme avait eu le prestige de servir l'État lors de nombreux mandats et de faire parler de lui. Il avait également été, comme de nombreux sorciers de Sang-pur, un des plus fervents défenseur de la primauté des 28 familles d'une fameuse liste. Maintenant il est tout simplement mort, ce qui règle toute question de légitimité de sa renommée. Mais à l'époque il était bien vivant, bien tremblant et puant comme tous les vieux alcooliques de sa tranche, et il tenait fièrement de ses mains abîmées son second petit-fils, fripé de jeunesse quant à lui.

Le bébé n'était pas très beau, d'ailleurs, cela deviendra une moquerie récurrente. Le bébé moche. Le fripé. Andrew arborait un franc sourire, franchissant la barrière de bois d'un petit sentier, qui s'aventurait dans les pâtures. L'endroit était triste de nuit. Le manoir l'avait été durant toute son existence, triste. La seule chaleur qu'on y ressentait était celle du feu dans l'âtre de la cheminée. Souvenirs. Il avait passé des jours entiers à gambader entre ces murs sombres, couverts de portraits, de textes étranges, entre ces armoires et étagères pleines à vomir de reliques familiales, de bibelots aussi vieux que le monde. Il ne s'était jamais sentis pleinement heureux dans cet endroit sombre. Mais on y était en sécurité, et la chaleur de son feu avait quelque chose de particulier. Bien qu'elle n'ait aucun charme particulier, si ce n'est celui des vieilles choses mourantes, cette demeure déprimante conservait toujours cette saveur exquise de la nostalgie. Les souvenirs transcendaient nos vies, et survivaient à tout, preuves indélébiles. Il n'avait pas de regrets, seulement des souvenirs éparses.

À force de mentir, on se perdait dans ses propres fabulations. Une partie de lui était brouillée, présente mais inaccessible, en retrait. Pourtant, il conservait des flash précis, les grandes lignes de sa vie. Il avait l'impression de n'être qu'une synthèse. Le résumé d'une vie dont il n'avait pas les détails. Une simple biographie sans fondements. Et pourtant, elle semblait avoir tant de relief, cette biographie... Il n'éprouvait aucun sentiment particulier vis-à-vis de son passé. C'était une affaire close. Et pourtant c'était cette succession d'événements et de sentiment qui l'avait construit. Il s'affairait à détruire son passé alors qu'il en était l'expression même.

Il se souvenait du goût amer des friandises de Walter Senior, des câlins timides de Cassandre Shafiq, sa mère. Une femme pour le moins étrange et bancale. D'une beauté affolante, blonde aux yeux bleus océans. Aimante mais distante... Comme si elle remplissait son rôle de mère comme une obligation et non un désir. Jamais plus d'affection que le protocole n'en demandait. Pas de familiarités... Toute la famille était réglée comme une horloge. Seul Walter Senior pouvait se permettre des écarts. Il était le gourou d'une secte d'égarés sans ambition réelle si ce n'est l'obsession du sang.

Alan faisait pale impression comme aîné, peu doué de ses mains. Mais à 6 ans il manifestait déjà sa sensibilité à la magie et commençait donc le bourrage de crâne familial. De son côté, Andrew était observé de près. Allait-il répondre aux fameux critères de qualité des sangs-purs ? Cette fameuse liste désuète ? On abandonna bientôt la question. On souhaitait tant des enfants précoces qu'on le cru même cracmol jusqu'à la manifestation de ses dons. Soulagement, le petit dernier était normal. Lui et son frère étaient des chérubins calmes et ayant peu en commun si ce n'est ce trait de caractère. Des enfants discrets. Du moins, en apparence pour le jeune Andrew, plus rusé que son aîné. Un « faux-calme » d'après la majorité, qui savait se montrer bien turbulent dès que l'occasion se présentait. Peut-être déjà un peu manipulateur, sachant se faire mielleux pour mieux contourner les règles familiales dans le dos des adultes.

Avant même la scolarisation officielle à Poudlard, on commençait à vous enseigner les bases de la magie à coups d'enseignements vieille école dictés par des précepteurs vieux comme Merlin. Tout ce protocole rigide, cette distance entre les êtres a forgé l'insensibilité qu'Andrew ressent pour le lien familial. Comment s'attacher à des gens qui ne vous apprennent pas l'amour ? Comment s'attacher à des figures qui restent à cet état de quasi anonymat ? Votre propre sang, anonyme... les sangs-purs en sont fier, de ce sang. Pourtant, ils en deviennent orphelins. Élevés par les normes.

Après avoir reçu cette éducation très stricte, Andrew rejoint enfin son frère à Poudlard. Sans surprise, il fut envoyé à Serpentard malgré quelques hésitations. Le choixpeau retint de lui une ambition grandissante, comme un appétit tonitruant qui remuait dans ses tripes. Détaché des brides protocolaires, Andrew pouvait enfin s'exprimer, libre. Il n'était pas qu'un enfant calme, et il allait se découvrir lui-même durant ses études.

C'était fabuleux, d'être à Poudlard, entouré d'autres enfants. Il n'avait jamais côtoyé autant de personnes différentes, encore moins des enfants, son seul compagnon de jeux ayant été son frère. Il demeurait calme, presque secret. Un brin observateur, voir calculateur, il se plaisait à observer les autres enfants et leurs manières de se comporter. Il n'en était pas pour autant isolé ou seul, il avait des amis mais menait une existence discrète et tranquille, plus intéressé par l'érudition que le grabuge en vérité, du moins pendant ses premières années. Dévoré d'une curiosité immense, naquit bientôt en lui un besoin d'aventure tout aussi dévorant que son ambition, qui l'amenèrent à changer du tout au tout, poussé par ses hormones. Libéré du protocole, il pu exprimer sa créativité et son goût pour le théâtre. Non pas qu'il devient acteur, mais la société était pour lui la meilleure scène de représentation possible. Tout devenait bon pour se donner en spectacle. La comédie humaine permettait tous les excès, tous les excentrismes. Chaque réaction pouvait être minimisée ou extrapolée selon ses envies. On le disait simplement lunatique, étrange. Il était bien moins timide qu'à son arrivée. Il travaillait son charisme et ses discours incisifs auprès des jeunes filles, sans beaucoup de succès en général, mais gagnant une solide réputation de beau-parleur. Et de goujat.

C'est pendant les vacances d'été précédant sa 4e année à Poudlard que les choses commencèrent réellement à changer. On le considérait en âge de comprendre certaines choses désormais, et l'été fut très chargé pour le jeune homme. Comme vous pouviez vous en douter, les MacMillan étaient alors de fervents serviteurs de Vous-Savez-Qui et on comptait de nombreux Mangemorts dans leurs rangs, sans parler des simples sympathisants qui appuyaient sa cause. Andrew n'avait pas vraiment besoin d'être convaincu de la légitimité de leur cause. Il avait déjà remarqué à l'école un fossé entre lui et les autres, qu'il considérait du point de vue de ses facilités scolaires. Il s'était alors interrogé. Comment cela pouvait-il être possible ? Pourquoi cet écart avec certains élèves en particuliers, qu'il constatait nés-moldus ? C'était un fait avéré, il était meilleur qu'eux. Pourtant, tout le monde naissait avec un cerveau. Il ne pensait pas qu'il y en avait de meilleurs d'autres. Était-ce seulement possible ? Non cela ne pouvait être qu'une question de sang. Enfant déjà il était persuadé que son sang transmettait un héritage magique puissant dû à sa pureté. Un héritage puisant sa source à la racine même de la magie, et ce depuis des millénaires. Il ne haïssait pas les sangs mêlés ou les moldus. Il lui semblait simplement évident que les sangs-purs leur étaient supérieurs. Il reçu donc avec un grand intéressement la doctrine prônée par sa famille et les y rejoignit avec passion, sans douter un seul instant. Il percevait alors de manière trouble la terreur causée par Voldemort et ses agissements avant sa chute, mais sa figure, quasiment divine à ses yeux l'inspirait énormément. Ce fut convenu rapidement, Andrew et Alan étaient promis à devenir Mangemort, mais ils étaient encore jeunes.

Ils retournèrent donc en cours et poursuivirent leurs études. Pour Andrew, cela ne dura que deux ans et il ne parvint en réalité jamais au bout de ses études. En effet, durant ces deux ans, Andrew s'engagea de plus en plus auprès de sa famille si bien qu'il fut plus convaincu que son père, légèrement attentiste, qu'il fallait se donner corps et âme au plus grand mage que le monde n'ait jamais connu, selon le jeune homme. Il était réellement tombé, comme beaucoup, sous le charme de Jedusor et voyait en lui un idéal. Andrew avait trouvé ce qu'il cherchait depuis tant de temps, un idéal à servir, une cause, un projet titanesque à construire. C'était ce genre de chose qui l'inspirait et calmait son appétit dévorant de gloire et d'adrénaline. Il ignorait alors que cet appétit allait être rapidement rassasié.

L'empressement d'Andrew à participer plus concrètement, son talent vérifié et le besoin de bras pour certaines tâches poussèrent les Mangemorts à s'approcher de lui. Après tout ils étaient en pleine disgrâce : leur maître avait disparu, le Ministère leur vouait une véritable traque. Leur nombre réduisait de jours en jours, l'étau se resserrait autour de certaines familles. Il fallait agir. Rapidement il fréquenta des personnes bien plus sombres que sa famille de sympathisants un peu frileux, parfois apeurés à l'idée de trop se mouiller, à l'exception de quelques oncles fanatiques et du grand-père qui avait passé l'arme à gauche. Et cela lui plu énormément. Le rôle de mage noir lui sied comme un gant, bien qu'il fut un apprenti mage tout court. Au beau milieu de sa 6e année, il fut tout bonnement déscolarisé. On lui avait trouvé une occupation plus intéressante que les études. Quelque chose de plus palpitant. Quelque chose qui faisait frémir sa peau, sur laquelle avait été apposée une bien lugubre marque. Il découvrit que son frère qui avait finis ses études était lui aussi de la partie.

Sa vie pris alors une nouvelle dimension. Andrew perdit véritablement toute innocence. Les gens les craignait et cette sensation de domination, qu'ils exerçaient dans un anonymat parfait était d'une jouissance extrême. Il n'était plus un simple étudiant, il était un mage qui avait le pouvoir de prendre la vie. Ils rackettaient, enquêtaient, le tout dans l'ombre.

Alan tomba rapidement en discrédit du fait de son manque de talent qui était flagrant depuis que son frère l'avait rejoint, Andrew ne manquant pas une occasion de montrer ses capacités. Il y avait une certaine rivalité entre les deux frères, qui grandissait avec l'ego d'Andrew. Il n'était toujours pas rassasié. L'idée d'être menacé de tomber entre les mains de la justice ne lui apportait encore trop peu d'adrénaline. Les deux Lestrange les menait alors, avant de tomber pour l'affaire Londubat. Rodolphus comprit rapidement l'intérêt qu'il avait à user des dons du jeune Andrew, particulièrement habile quand il s'agissait d'embobiner les gens. Un excellent menteur doublé d'un garçon qui savait passer inaperçu. Un physique qui ne sortait pas de l'ordinaire. Une tête de brigand qui une fois rasé ressemblait à un jeune homme intègre et timide. C'était le candidat parfait pour le projet qui germait dans l'esprit désespéré du Mangemort.
Personne ne savait encore où était Voldemort, et les Lestrange avait bien cette piste du couple d'Aurores qui devaient bien en savoir plus qu'eux, fouines qu'ils étaient. Mais il lui fallait un joker, un plan B, un fil rouge en parallèle, qui lui survivrait s'il échouait. Le dévouement d'Andrew n'était plus à prouver, et Alan était devenu un poids plus qu'autre chose. Mais pour que le plan marche, Andrew devait mourir.

Du moins, on devait le croire mort. C'est ainsi que le jeune MacMillan ne revint jamais d'une expédition avec Rabastan et Croupton. Tué dans des circonstances étranges. On leur présenta une dépouille ressemblant à leur fils, bien que dévisagé. La famille endeuillée fit elle même savoir la nouvelle officiellement. Leur plus jeune fils était mort dans un accident obscur. La nouvelle passa presque inaperçue. Andrew passait pour un enfant banal, simplement légèrement marginal. Déscolarisé, certainement pour recevoir l'enseignement plus réactionnaire d'une famille aristocrate qui peinait à se renouveler et dont on se méfiait. Victime de son destin. Après tous les drames pendant la guerre, c'était presque anodin, un accident. Andrew MacMillan était donc mort et enterré.

Il n'eut plus de contact qu'avec Rodolphus, Rabastan et Croupton, les trois seules personnes qui savaient qu'il se terrait en réalité en Écosse. Désormais, ce seraient les seuls à pouvoir le voir à visage découvert. Il allait devenir les yeux des derniers Mangemorts, connecté à tout leur réseau. Il allait être leur outil, l'espion qui leur servirait à chercher leur maître. La torche qui éclairerait l'obscurité régnante. Désormais, on le surnommerait le Farfadet : il était irlandais, rieur et allait se jouer de leurs ennemis. Aucun autre Mangemort ne devait connaître sa véritable identité, ainsi s'il devait en rencontrer d'autres, il le ferait masqué. Et c'est ainsi qu'Andrew MacMillan disparu, quittant l'archipel britannique pour le continent. Le lendemain, ses trois interlocuteurs privilégiés torturaient Londubat et finissaient devant Croupton Senior.

Pour Andrew commençaient de longues années d'errance. France, Belgique, Pays-Bas, puis Danemark avant de se diriger rapidement vers l'Est, guidé par ses intermédiaires. Le temps passait, et ils se faisaient rares. Il voyageait donc livré à lui-même, n'hésitant pas à se mêler aux moldus. Dans la foule, il se sentait intouchable. Au fil des jours, des mésaventures et des impasses, Andrew comprit qu'il allait être livré à lui-même pendant un moment. La tâche de retrouver la trace de son maître était ardue, jusqu'à ce que sa piste le mène jusqu'en Albanie. Il lui avait fallu du temps. Mais il le sentait, l'appel de son maître. Il était bien en vie. Le Farfadet retrouvait espoir. Il reprit contact avec l'Angleterre et informa les derniers fidèles libres de Voldemort que leur maître était bien en vie.

Ce ne fut pas lui qui alla à sa rencontre, car le Ministère le talonnait et il du s'efforcer de disparaître pendant plusieurs années. Il savait que le maître reviendrait, mais il lui faudrait du temps, et tant que les Mangemorts n'étaient pas plus nombreux il ne pouvait pas songer à retourner au Royaume-Uni. De plus impossible de trouver refuge dans sa famille, ils ignoraient qu'il était en vie et il ne pouvait pas les mettre au courant. Il devait rester une ombre. Lui vint alors une idée qui le permettrait de rester cacher quelques années sans risques. Il s'établit en Albanie et poignarda un moldu en pleine rue, se laissant arrêter par les autorités locales. Il n'avait aucuns papiers et rien qui pouvait les renseigner sur qui il était. Il n'avait aucune existence dans leur monde. Il apparaissait alors comme un immigré, un vagabond, un criminel errant. Il finit sous les barreaux sans plus de considérations, écopant d'une peine d'emprisonnement à perpétuité. Commença alors une longue attente. Il pu observer le monde moldu de près, représenté par le pénitencier insalubre où il croupissait. Il n'avait d'autres choix. Il demeura fier et attendit son heure, plongé dans cette foule de vermine incapable mais fascinante. Ils avaient un certains mérite à vivre sans magie et il trouva une certaine noblesse chez certains de ces prisonniers sans jamais les considérer comme ses égaux. Néanmoins cette expérience ne pu que l'influencer. Il apprit beaucoup à leurs côtés. La pègre moldue était développée et efficace. Ils avaient des méthodes qui lui plaisait. Le monde carcéral lui permit de mettre en valeur ses dons de beau parleur. Il goûta aux douceurs dont les moldus avaient le secret, produits divers qui embourbaient votre esprit dans un rêve vaseux et hors du temps. La drogue, l'alcool, la violence. Cet endroit était-il réellement un lieu de châtiment ? Simplement un bidonville avec des barreaux. Il devint une des figures respectées du pénitencier tout en restant un prisonnier relativement calme afin de s'attirer les faveurs de ses geôliers. Il se plaisait presque dans ce refuge du vice, où les criminels étaient sensés se faire pénitence.

L'attente fut longue. Les années passèrent. Il vieillit, s'accoutuma à la folie de l'endroit. Jusqu'à ce que la marque ne parle pour elle-même. Il pouvait rentrer.
L'évasion se fit sans trop de difficultés, il avait dissimulé sa baguette sans sa cellule et fut des plus heureux de la retrouver. Quelques explosions plus tard dans le bloc carcéral C et la moitié des truands du pays étaient en liberté. Le prisonnier 4075 aussi. Andrew MacMillan renouait avec la liberté.

Il mit quelques temps à regagner l'Angleterre, mais quand il foula de nouveau le sol britannique, Voldemort était bel et bien de retour et bien entouré. On était en pleine guerre, et le Farfadet allait pouvoir reprendre du service. Lestrange le fit revenir anonymement auprès du seigneur noir, masqué, pour l'introduire auprès de son maître qui avait tant entendu parlé du discret serpent qui s'était glissé jusqu'en Albanie. Un espion allait lui être des plus utiles, pour surveiller ses ennemis comme ses supposés alliés. Mais ses compétences n'étaient pas suffisantes. Il n'était pas encore assez opaque. Il fallait s'assurer que personne ne puisse jamais le découvrir. La solution était l'occlumancie. C'est ainsi que le cercle restreint ayant connaissance de MacMillan commencèrent à lui enseigner cet art si subtil. Il eut le privilège – ou le pénible honneur – d'exercer sa progression durant quelques rares séances face à son maître qui suivait personnellement les progrès de son maître espion. De telles expériences sont particulièrement douloureuses, et Voldemort pu assouvir sa volonté de domination de ses sbires. Il connaissait Andrew dans ses moindres recoins, de ses pulsions violentes jusqu'à ses plus profonds remords.

Mais il n'y avait pas meilleur formation que celle d'être vicieux quand on voulait contrer la légilimancie. Andrew ne repoussa jamais totalement les attaques de son maître mais devint un véritable expert au fil des leçons. Il continua d'espionner dans l'ombre, aussi bien les Mangemorts que le Ministère jusqu'à ce qu'il ne tombe sous la coupe de Voldemort. Il fut également de ceux qu'on envoya négocier avec les différentes créatures susceptibles de rejoindre les rangs de l'incroyable armée qui grossissait. Cependant, Andrew commençait à s'interroger sur le but final de cette œuvre. Voldemort vouait une véritable obsession pour Potter et il craignait qu'on ne s'éloigne de la volonté de construire un nouveau monde en concentrant ses efforts uniquement sur l'enfant de la prophétie. Bien entendu, sa mort était nécessaire car il était le fondement même de la résistance et de l'espoir, véritable vecteur pour les derniers résistants et pour Poudlard. Il était une épine dans le pieds, mais il avait l'impression que le maître le craignait plus qu'il ne le faudrait. Pourquoi ? Ses questions restaient sans réponse et il se gardait bien d'y penser en présence de Voldemort, protégeant ses doutes du mieux qu'il pouvait, scellés dans son esprit torturé.

Tout s'enchaîna alors, la quête des reliques, de la prophétie, l'échec de Malefoy, la mort de Dumbledore, la bataille de Poudlard... Puis le néant. La fin d'un rêve. Il fallu fuir. Disparaître à nouveau. Le Farfadet s'évaporait dans la nature. Personne ne pu le dénoncer, trop rares étaient ceux qui connaissaient son vrai nom et tous n'avaient vu qu'un masque rieur sous une bure noire. Voldemort n'était plus, Bellatrix non plus. Croupton avait été subi le baiser du détraqueur et Rodolphus était bien trop fidèle pour parler. Andrew avait les idées tranquille et pouvait quitter l'Angleterre sans crainte. Il s'en était mieux tiré que la majorité des Mangemorts. Il fallu alors se faire oublier. Un nouvel exil, qui laissait Andrew bouillonnant de rage. Tous ces efforts pour rien. Tous ces sacrifices. Ces années passées dissimulé, passant pour mort... Il avait tout perdu dans cette guerre, son maître, sa cause mais aussi son identité. Avant de partir, dans un dernier élan d'espoir il tenta de renouer avec sa famille. C'est alors avec effroi qu'il constata qu'Alan et son père collaboraient avec le Ministère. Des taupes. Alan avait fui le combat final à Poudlard où Andrew avait risqué sa vie, de sa planification même à son exécution. Sa vengeance fut sans aucun soupçon de tolérance ou d'empathie pour ceux qui furent sa famille. Le feu détruisit les traces du massacre et seul son frère absent, entre les mains du Magenmagot, pu y réchapper.


Il quitta le pays assez longtemps pour se faire oublier. Cela fut assez rapide compte tenu de son aisance à se dissimuler et de l'anonymat dans lequel il avait évolué depuis son pseudo décès. Il arpenta à nouveau l'Europe, seul, sans relâche. Paranoïaque. Il se prenait à penser que son frère savait tout, qu'il l'avait vendu. Qu'ils avaient tout manigancés depuis le début. Petit à petit, il sombra un peu plus dans une douce démence. Non pas qu'il était fou à lier, mais sa naturelle extravagance avait gagnée en terrain, sans qu'il soit de compagnie gênante. Disons qu'on considérait qu'il avait de la gueule. Embourbé dans ses mensonges qui s'accumulaient, il avait du mal à saisir lui-même qui il était. Ce fut une période bien sombre. Jusqu'à ce qu'il ose enfin rentrer au pays. Vient alors à lui la rumeur que son plus ancien collaborateur ne serait plus à Azkaban. De nouveau, tel une araignée, le Farfadet tisse sa toile, pour retrouver Lestrange. Personne ne le fait mieux que lui. Et vient alors ce soir pluvieux.

**

Il arrivait au bout du chemin. La pluie finissait lentement de tomber, quelques gouttes terminant de tremper les cheveux d'Andrew. Il approchait du bord de la falaise, où était dressée un grande pierre tombale. Il s'en approcha et gratta la mousse qui en cachait l'inscription. Ici gisait Walter MacMillan II, l'illustre grand-père. Certainement le seul qui avait été fidèle à son sang.

- Voilà donc notre joyeux lutin...

Il reconnaîtrait cette voix entre milles. Faisant volte-face, un large sourire aux lèvres, il découvrit son vieil ami.

- Rodolphus. Libre. Si on oublie la météo, ce jour relève presque du fantasme...
- Et moi je vois un fantôme qui n'en est pas un... Décidément on va de surprise en surprise, pas vrai ?

**

Comme toujours, on avait besoin de lui. Mais il n'en avait jamais été aussi heureux. Il leur fallait un espion au Ministère, pour surveiller les affaires courantes et la chasse aux mangemorts. Qui plus est, cela leur permettrait d'épingler les traîtres et de retrouver leurs anciens camarades. Restait à trouver le moyen. Mais les Semper Fidelis avaient tout prévus, il commençait déjà à avoir un bon réseau. Andrew n'avait plus qu'à apporter la touche finale et son expérience au plan. Il avait une nouvelle identité, montée de toute pièce et appuyée par des documents tout ce qu'il y a plus légaux. Robert Owens était né. Ancien citoyen américain, formé à l'Institut Magique de Seattle et récemment transféré en Angleterre dans le cadre d'un échange gouvernemental au Département de la Justice Magique. Un homme talentueux bien que porté sur la boisson et parfois sujet à une douce mélancolie. Le rôle parfait.

Robert se mit donc rapidement au travail. Il incorpora le Ministère comme prévu et fit figure d'employé modèle et dévoué. Il était sur le terrain et avait donc déjà des responsabilités. Il n'aimait cependant guère son supérieur direct, Lucius Malefoy et se garda bien d'avoir le moindre problème avec lui. Si Lucius n'avait jamais vu son visage, Andrew n'oublierait jamais le sien. Le Farfadet avait la rancune tenace envers les traîtres.

Il monta les échelons et pu informer avec de plus en plus d'efficacité le leader des Semper Fidelis, dénichant même quelques soit disant alliés de Voldemort qui servait aujourd'hui d'indics au Ministère. Des têtes tombèrent. Avec la complicité de Lestrange, Robert conclu quelques affaires majeures, mettant sous les verrous quelques sbires inutiles ou de petites frappes, d'anciens rafleurs ou quelques personnalités inutiles anciennement liées à Voldemort qui n'avaient plus d'utilité à sa cause. Cela lui permit de devenir un agent respecté du Ministère, et quand on forma une délégation de sorciers pour encadrer Poudlard à la suite de fâcheux événements, le dévoué Robert Owens fut parmi les premiers appelés et les premiers volontaires, si bien qu'il fut farouchement soutenu qu'il devait être le superviseur de cette opération. Le Farfadet était aimé, et aidé. Il avait tissé sa toile, et elle s'était agrandie. Il n'était pas la seule araignée sur le fil. Et il avait tendance à réduire en miette les insectes pouvant s'y coincer, ou ceux qui voudraient le déloger. Désormais, il allait assurer, avec brio sans aucun doute, la sécurité à l'école magique de Poudlard, bien trop laxiste ces derniers temps. Il y vivra, lui et ses sous-fifres, et organisera du moins qu'il pourra, avec les mesures nécessaires, la sécurité des élèves, même si cela doit passer par des restrictions. Et pour une fois, il prend cette mission véritablement à cœur. Qui ne s'inquiéterait pas pour nos tendres chérubins ?

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Dernière édition par Robert Owens le Sam 21 Fév - 17:43, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 7:01

Oh yeah ! Bienvenue à Andrew/Robert Florebo quocumque ferar - [100%] 2489345268
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 7:12

Rebienvenue ! Quel bon choix d'avatar Florebo quocumque ferar - [100%] 2472069333
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 9:01

Bienvenue et bon courage pour la rédaction de ta fiche Smile Hâte de lire tout ça ^^
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 11:41

(re)Bienveniduto maître de débauche ♥
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeJeu 12 Fév - 17:25

Re bienvenue, bon courage pour la suite !
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeSam 21 Fév - 17:43

Merci à tous !

Ma fiche est officiellement terminée. Smile
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitimeMar 24 Fév - 20:24

Félicitations ! Te voilà validé. Encore une fois bienvenue. Voici quelques clefs du forum.

► Tu peux d'ores et déjà ouvrir ta fiche de lien ici. Si tu veux, il existe un code à disposition, mais tu peux bien entendu en faire un toi-même, en prendre un déjà fait ou même en demander un personnalisé à notre graphiste dévouée. Le modèle disponible se trouve ici.

► Te voilà prêt à rp, tu peux en faire la demande ici

► Dans la foulée, tu peux également ouvrir ton journal de bord ici, là aussi un modèle est à ta disposition. N'oublie pas, quand tu ouvres un rp, de bien mettre la date et d'indiquer son ouverture ici.

► Si tu désires être parrainé par un membre pour prendre pied sur le forum, comme il t'a déjà été proposé pour ta fiche, n'hésite pas à en faire la demande ici. De même, si tu es à l'aise sur le forum et désire aidé les futurs nouveaux, tu peux postuler comme parrain au même endroit.

► Pour la vie du forum, il est important de voter régulièrement aux topsites, peut-être même que c'est ainsi que tu es arrivé ici. Il y a des liens pour nos quatre topsites un peu partout, que ce soit sur la page d'accueil ou en bas, à droite, partout sur le forum. Tu gagnes un point RP tous les quatre votes, n'oublies pas d'indiquer ton nom sur la page de vote pour obtenir les points, qui sont comptabilisés chaque semaine. Les points servent entre autre à obtenir un double compte ou l'accès à des endroits spéciaux sur le forum.

► Si tu es un élève et que ça n'a pas encore été fait, je t'invite à aller indiquer ton année d'étude dans le champs de ton profil prévu à cet effet.

Il me semble avoir tout dit, si ce n'est, encore bienvenue et bon jeu parmi nous !
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MessageSujet: Re: Florebo quocumque ferar - [100%]   Florebo quocumque ferar - [100%] I_icon_minitime

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