La guerre est enfin finie. Harry Potter et Lord Voldemort y ont néanmoins laissé la vie. Tout semble être rentré dans l'ordre. Mais est-ce vraiment le cas...?
Sujet: Celui là, il fait carrément flipper [EDEN] Ven 10 Juil - 16:39
Kolby & Eden
Mon coeur battait à tout rompre, des gouttes longeaient mon front, et mes yeux exorbités scrutaient la pièce encore endormie. Il était samedi, et sept heures du matin était affiché sur l'horloge. Je me suis redressé avec peine, puis me dirigea vers la salle de bain afin de me réveiller grâce à une bonne douche. Une fois cela fait, j'enfilais des vêtements au hasard et me dirigea vers la Grande Salle. En chemin je croisais deux ou trois personnes que je connaissais de vue, je baissais les yeux car pour être honnête, ils n'avaient pour moi, aucun grand intérêt. Une fois dans la Grande Salle, je scrutais la table des Serdaigles où certains camarades s'étaient déjà installés, mangeant avec gourmandise, et discutant joyeusement. Je serrais les poings, je n'aimais pas trop ça. J'avançais dans la salle et trouva un coin assez désert au bout de la table, vers celle des professeurs. Je me suis assis avec lenteur, et du bout des doigts, attrapa une brioche et une carafe de jus de citrouille.
Tout aurait du bien se passer, seulement voilà, il était impossible pour quelqu'un comme moi d'être tranquille plus de cinq petites minutes. A croire que j'étais maudit. Il était là, lui, avec sa tronche de premier de la classe et son air d'adolescent naïf. Eden n'était pas quelqu'un de détestable en soi, mais le fait est qu'il était chiant, et ça malheureusement, on ne pouvait pas trop le changer. Je ne sais pas pour quelle raison, mais ce Serdaigle là, avait le don très spécial d'apparaître dans ma vie les jours où je n'avais vraiment pas l'envie ou la patience, d'être en compagnie d'une autre personne. Aujourd'hui, c'était exactement ce que je ressentais. Je ne voulais communiquer en aucune façon avec quelqu'un. Et il se dirigeait vers moi, le sourire aux lèvres et la main levée. Et c'est exactement pour cela que je me suis levé, puis enfui.
Malheureusement, ce malheureux incident se reproduisit de manière répétitive. Partout où j'allais, il était là. A croire qu'il était dans ma tête, et qu'il savait exactement où je voulais aller. J'entendais sa voix de prépubère au creux de mon oreille, me posant X ou Y raisons. Et pourquoi si, et pourquoi ça. C'était à n'en plus finir. Ma fuite était devenue une course poursuite dans les couloirs, je gambadais énergiquement dans les couloirs suivi de près par mon cadet. Et c'est là où j'ai eu l'idée. Il fallait que je le fasse, pour mon bien être, pour ma tranquillité.
A la première occasion, je me suis jeté dans les escaliers, dégringolant les marches une à une sans que rien ni personne ne freine ma chute. Et puis le noir total. J'ai commencé à rêver. J'étais assis sur un rocher au bord du lac, un parchemin sur les cuisses et un crayon dans la main. J'essayais d'écrire une lettre. A qui je ne saurais le dire, mais ma concentration était telle que je pense que je devais écrire à quelqu'un d'important. Le silence était roi, le seul son qui émanait de cet endroit était le bruit de l'eau qui venait s'échouer contre la plage de galets. C'est alors qu'une fille apparue. C'était elle. Toujours aussi énigmatique, toujours aussi intrigante et secrète, je ne pouvais pas m'empêcher de l'observer, de la suivre, et de l'étudier. Je ne sais pas si elle avait remarqué ma présence, mais moi en tout cas, je ne voyais qu'elle, son parfum embaumant peu à peu mes narines, un sourire se dessina sur mes lèvres.
J'ouvris les yeux. Ma vision était troublée, mais je distinguais parfaitement un lustre au dessus de ma tête. Mon regard se promena vers la droite, et je reconnu l'infirmerie. Je retrouvais peu à peu mes esprits, et lâcha un soupir de soulagement. J'étais enfin tranquille. On n'emmerdait pas quelqu'un dans une infirmerie... Jamais.