C'est en un soir d'hiver, le 18 janvier 1983, au beau milieu d'une maternité londonienne que naquit l'œuvre des ébats d'Andreas et Cedrella Lightwood, le petit Elliot Lightwood. L'arrivée du nouveau né avait susciter la joie à tous, sauf à Andreas, qui fera de même avec Jared & Freya.
Il eut la chance d’échapper aux entraînements malsains de son père mais fut tout de même enclin à une pression insoutenable de la part de celui-ci. Et le fait qu'il soit l'aîné n’arrangeait rien; tout était propice pour le rabaisser, le dévaloriser. Tout ce que Elliot faisait n’était jamais assez bien, rien n’était à la hauteur des grandes espérances d’Andreas. Alors il fut laissé-pour-compte par son propre père, ce qui, finalement, lui permit de vivre le reste de son enfance d’une façon relativement tranquille et autonome.
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C'était un matin comme les autres. A la différence près que ce matin là, Cedrella et Andreas Lightwood, les parents d'Elliot, recevait l'oncle et la tante de ce dernier. Ce qui n'était une partie de plaisir pour personne. Pas même Cedrella et Andreas. Néanmoins, soucieux de conserver des liens familiaux précieux, ils se forçaient à recevoir de façon plus ou moins régulière les deux énergumène. La discussion tourna très rapidement autour du peu de magie dont faisait preuve Elliot. C'était un sujet favori dans la famille. Beaucoup aimaient se moquer de Elliot pour ce fait. Malgré la protection que voulait bien lui donner sa mère.
Ce jour là, Andreas avait voulut prouver que celui-ci était un bon à rien. Il a donc décidé de provoquer en duel le jeune garçon alors âgé de 9 ans. « Quand on est attaqué, on se défend. S'il est un sorcier, il usera de la magie ». Avait-il dit. Malheureusement après de nombreux sortilèges, inoffensifs dieu merci, aucun signe de magie ne vint à la surface d'Elliot. Le jeune garçon ne put s'empêcher de lire la déception dans les yeux de ses parents.
C'était quelque chose de très dur pour un enfant. Surtout quand on venait d'une famille où tous les sorciers avaient réussi. Médicomage, scientifique, enseignant, directeur de département au ministère de la magie.. Tous avaient un très bon niveau. Et c'était probablement ça qui bloquait les pouvoirs du jeune garçon. Peut-être parce qu'il avait peur de ne jamais atteindre le niveau des membres de sa famille. Malgré tout, même si les reproches ne fusaient pas, et que ses parents tâchaient d'être les plus aimants possible, Elliot savait bien qu'il décevait sa famille en n'ayant aucuns pouvoirs magiques. Et la déception à chaque fois qu'il essayait de réveiller ses pouvoirs était toujours plus forte que la fois précédente. Non. Il fallait trouver une solution. Et si vraiment Elliot était un cracmol, alors il finirait par quitter la famille. Pour ne pas être ce poids qu'il se refusait d'être.
Après avoir pleuré des heures durant, Elliot préféra se réfugier dans sa chambre pendant deux jours entiers. Deux jours où il put réfléchir à la situation et où il refusait tout contact avec ses parents. Ne pas être un sorcier n'était pas permis dans la famille. malgré tout les efforts du monde, il ne parvenait pourtant pas à faire preuve d'un don quel qu'il soit. Cedrella Lightwood vint revoir son fils quelque temps après. Et la discussion reprit de plus belle. C'est ce jour là, que Elliot comprit qu'il serait un cracmol. Et que sa mère l’acceptera. « Tu es notre fils, avec ou sans magie » avait dit avec beaucoup de tendresse Cedrella.
Quelques années plus tard Elliot recevait sa lettre pour Poudlard pour sa plus grande surprise.
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Il était dix heures du matin. Le cœur battant de toute ses forces, Elliot était sur le quai du Poudlard Express accompagné de ses deux parents. Eux aussi devaient être sacrément paniqué à l'idée que leur fils parte pour de longues semaines à l'école. Malgré tout, les cinq Lightwood étaient tous plus content les uns que les autres. Enfin Elliot allait pouvoir apprendre à contrôler la magie. Et dans son cas, la faire naître.
Onze heure. Le garçon monta dans le train chargé de tous ses bagages. C'était le rituel du début d'année. Trouver une place dans un des wagons. C'était un moment crucial tout simplement parce qu'il s'agissait des premières rencontres qu'on pouvait faire. Les premiers mots échangés avec les élèves de l'école. C'était un moment très perturbant et à la fois terriblement excitant pour le jeune homme.
Arrivé près d'un compartiment vide, Elliot décida de s'asseoir. Le voyage allait être long. Beau, mais long. Traverser les Highlands et les montagnes d'Ecosse s'avérait être une expérience riche en émotion. Une jeune fillette, visiblement de son âge, arriva également dans le compartiment. Elle n'osa pas parler. Et Elliot, qui était un jeune homme très timide, n'osa pas parler non plus.
Après quelques heures malgré tout, Elliot ouvrit la bouche.
« Hm... J'ai du chocolat. Tu en veux? Je m'appelle Elliot. »
La fillette le regarda un moment et lui sourit avant de prendre un morceau de chocolat. La discussion était à peu près lancé. Même si les deux étaient très timide, ils réussirent à parler pour le reste du voyage. Elle était une jeune fille de famille de sang purs. Ses parents avaient fait leurs études à Gryffondor. Elle espérait également y avoir sa place. Parler de la répartition angoissait terriblement Elliot. Ses parents avaient pour lui des rêves de savoirs et de réussite. Ils le voulaient tout deux à Serdaigle. Ou à Gryffondor au choix. Mais pourtant, le jeune homme ne se retrouvait ni dans l'image des Serdaigle, ni dans celles des Gryffondor. Le suspens resterait complet jusqu'à la sentence.
Le moment tant arrivé arriva. Le directeur adjoint de l'école appela un par un les nouveaux élèves et le choixpeaux donnaient le nom des maisons, presque à tour de rôle. Vint le moment fatidique.
« Elliot Lightwood », dit alors le directeur adjoint de sa voix grave.
Le jeune garçon s'approcha, plaça le choixpeaux sur sa tête.
« Mmh.. je vois beaucoup de bravoure.. un grand sens du devoir et de l'honneur.. tu n'hésiterais pas à te jeter dans l'arène pour sauver quelqu'un.. Mais tu as de la curiosité, de l'ingéniosité, de la créativité, de l'innovation.. Je dirais..
GRYFFONDOR ! »