HISTOIRE

Comme expliqué plus haut, Timothy est le 1er né de la famille Hatter.

Durant les premiers mois, personnes ne se rendit compte des particularités du petit garçon. Les jeunes parents furent au petit soin pour ce bébé rieur qui ne pleurait presque jamais. Même lorsqu'il commença à faire ses dents, malgré ses petites joues bien enflent et rouge, le petit Tim ne semblait pas incommodé par la douleur des gencives percées contrairement aux autres bébés et ses parents pensèrent juste qu'ils avaient juste de la chance d'avoir un bébé si vaillant.

Les premières blessures visibles commencèrent peu après. Lorsqu'ils découvrirent leur fils avec la langue ou la lèvre en sang à force de les mâchouiller, les parents commencèrent à s'inquiéter et, très vite, d'autres lésions apparurent notamment aux niveaux des yeux alors que Tim se les frottaient et grattaient jusqu'à la griffure. Les parents Hatter comprirent qu'il y avait réellement un problème avec l'arrivée des premières chutes lorsque Tim commença à se balader d'abord à 4 pattes puis debout. Peu importe comment il tombait, la tête en avant, contre la table ou autre, leur petit garçon ne pleurait jamais et repartait comme si de rien était et ce, même s'il était blessé.

Teresa était enceinte de leur deuxième enfant lorsque le diagnostique tomba comme un couperet pour les deux jeunes parents : Insensibilité congénitale à la douleur. Une maladie rarissime touchant les terminaisons nerveuses qui faisait que le cerveau, pour des raisons assez obscures, ne reconnaissait pas les signaux de douleurs envoyés par le système nerveux et, devant cette donnée inconnue, ne la traitait tout simplement pas. Ainsi, Tim sentait quand on le touchait comme n'importe qui, mais ignorait totalement ce qu'était d'avoir mal.

S'en suivre des suivi médicaux constant. Tim ne ressentant pas la douleur, il ne pouvait pas ressentir le symptôme principal des blessures, de certaines maladies ou même de simples caries.

Malgré les incessantes inquiétudes de ses parents sur son état de santé, Tim grandit comme n'importe quel garçon. Vif et intelligent, il devînt très vite un garçonnet attachant et un grand frère attentionné pour ses petites soeurs.

Dès l'âge où il comprit que son nom de famille était le même que celui du célèbre personnage d'Alice au pays des merveilles, Tim se découvrit une passion pour cette histoire et bien sûr, pour l'étrange Chapelier Fou qu'il s'amusait à imiter durant des heures et dont il garda certaines caractéristique en grandissant sans même s'en rendre compte.

Malheureusement, lorsqu'il commença l'école, une autre complication due à sa maladie apparut. Une fois à l'école, il se retrouva confronté aux bagarres d'enfants, comme tous garçons de son âge. Mais Tim ignorant la douleur, cela le rendit plus endurant. Après tout, peu importe les coups qu'il pouvait recevoir, il n'avait pas mal et donc n'avait pas de raison de s'arrêter. De plus, n'ayant pas la moindre notion de douleur, il n'était pas capable de comprendre à quel moment les coups que lui infligeait aux autres devenaient dangereux.

La situation était claire. Timothy Hatter n'avait pas le moindre garde-fou et cela pouvait le rendre potentiellement dangereux en grandissant.

C'est ainsi qu'en plus d'être suivi par un médecin, un spécialiste et un dentiste, Tim se retrouva en plus chez un psychologue pour enfant qui lui apprit, avec brio, à gérer ses humeurs et sa force.

Il fallu un moment, et toute la force de persuasion d’une autre famille de « moldue » dont la fille était entrée à Poudlard quelques années plus tôt, pour qu’ils acceptent l’idée que leur Timothy était décidemment très différent des autres et pour qu’ils acceptent de le laisser partir, non sans avoir posé leurs conditions au service médical de l’école sur la nécessité de contrôler régulièrement que leur fils n’était pas blessé et n’avait pas un os cassé.

Tim se plut immédiatement dans cette école magique. Lui qui ne s'était jamais vraiment senti à sa place dans son école moldue, il comprenait mieux pourquoi à présent. Hormis quelques problèmes avec les adeptes de la théorie de la suprématie des sang-pur, il s'intégra assez facilement, son humour et sa joie de vivre aidant considérablement.

Sans être parmi les meilleurs élèves de sa classe, Tim se montra rapidement bon élève.

Il eut également quelques petites amies même s'il n'avait pas encore trouvé celle qui serait ce qu'il appelait toujours son « Alice ». Autrement dit, il entama la vie normale d'un adolescent magique.

Et alors que des heures bien sombres s'abattaient sur l'école et le monde magique, Timothy ne fit jamais mine de flancher. La situation pour les « sang-de-bourbe » n'était pas facile mais baisser les bras n'était pas dans les gênes des Hatter.

Mineur, il rejoignit la fameuse Armée de Dumbledore mais, comme beaucoup d'élève de son âge, il fut envoyé dans son dortoir lors de la tristement célèbre attaque de Poudlard. Ainsi, il n'apprit le décès d'Harry Potter, qu'il connaissait surtout que de vue, lorsqu'on revînt les chercher, mais également la mort de Voldemort. A la tristesse de la mort de celui qui représentait un soutien pour les sorciers issus de familles moldues se mêlait le soulagement de voir mort celui qui était justement une menace pour eux.

Comme tous les autres, se fut le coeur lourd que Tim assista à l'enterrement d'Harry et s'en suivit 2 mois de vacances durant lesquels il dû convaincre ses parents, morts d'inquiétude, de le laisser retourner à Poudlard à la rentrée, que le danger était à présent écarté.

Du moins, c'était ce qu'il espérait.

TEST RP

Le samedi était décidement le jour que Tim préférait. Il n'avait pas cours et savait qu'il n'en aurait pas encore le lendemain non plus. Une journée complète où il n'avait pas à songer aux devoirs et autres interros qui l'attendaient.

Le samedi était de plus un jour particulièrement venu à présent que ses examens pour ses BUSES étaient derrière lui. Il n'avait plus à y repenser jusqu'aux vacances et le jour fatidique où les résultats arriveraient. Cependant, Tim n'avait pas flemmardé pendant l'année ni pendant les révisions et donc, il ne s'inquiétait pas autrement. Il savait qu'il n'allait pas battre le nouveau record de l'école mais aussi qu'il ne devrait pas avoir moins que Acceptable dans ses matières. Enfin du moins, il l'espérait.

Profitant de la journée ensoleillée, il flâna au hasard dans le parc jusqu'à atteindre le stade de Quidditch. Son Mont Olympe, son rêve inatteignable. Depuis qu'il avait découvert le Quidditch en arrivant à Poudlard, Tim était fan de ce sport et avait vraiment, sincèrement, espéré pouvoir rejoindre l'équipe de sa maison. Mais dès qu'il fut question de son envie de monter sur un balai pour jouer à un sport dangereux en haute altitude, la réponse du côté de sa mère comme du côté des médicomages ayant remplacé les médecins moldus fut sans appel et unanime : NON !

Et comme si cela ne suffisait pas pour la famille Hatter, quelques mois avant le 12ème anniversaire de leur fils, Tim étant né le 2 septembre, ils reçurent une étrange lettre livrée par un hibou, envoyée par une étrange école appelée Poudlard.

Sérieusement, comme s'il risquait plus de se blesser que les autres joueurs ! Il n'était pas plus fragile qu'un autre, il suffirait de lui faire un check complet après chaque chute, chaque match et chaque entraînement. Mais Tim avait beau tenter d'aligner ses arguments, aucun adulte n'accepta de changer d'avis sur la question et donc, Tim devait se contenter de regarder les matchs.

Ce jour-là, il tomba sur un entraînement, a priori improvisé, des Serpentards, ces grands amis au sang généralement pur, le prenant toujours de haut. Tim allait faire demi-tour mais il aperçu alors une verte et argent observant elle aussi l'entrainement. Une fille ravissante, déjà en 6ème année, que Tim avait repéré depuis pas mal de temps sans jamais vraiment osé l'aborder, la belle étant toujours entourée d'une bande de vipère à venin ! C'est ainsi que Tim s'accouda à la barrière pour observer non pas les sportifs. mais leur supportrice. Malheureusement, même sans être en uniforme, Tim attira bien vite l'attention des serpents qui vinrent immédiatement persifler autour de lui.

Mais regardez qui voilà, annonça l'un d'eux d'une voix aigu très déplaisante aux oreilles de Tim. C'est l'autre allumé de sang-de-bourbe. On vient voir à quoi ça ressemble un vrai sorcier espèce de sous race ?

La question fit instantanément rire les autres, à l'exception de la jolie fille qui se contenta de rester auprès d'eux. De loin pas prêt à se laisser impressionner, encore moins par un crétin de ce genre, Tim se redressa et haussa des épaules avec une mimique faussement désolé.

Mouais... D'ailleurs si tu pouvais me dire où je peux en trouver un, ce serait vraiment chouette !

Alors que les Serpentards se regardèrent silencieusement en attendant que celui qui semblait être le leader de leur petit groupe de pote reprenne le dessus, Tim, lui, lui accorda un immense sourire sympathique et presque innocent. Du coin de l'oeil, il eu même presque l'impression de voir la jolie fille sourire un court instant.

Après un bon moment d'hésitation, assez gênante pour le Serpentard mais vraiment très fun pour Tim, le nasillard attaqua sur un autre front.

T'es venu voir comment on vole sur un balai ? Je parie que tu sais même pas comment ça se tient le sang-de-bourbe !

C'est qu'ils étaient tenaces les serpents mine de rien. Tim soupira doucement tout en se massant la nuque.

Tu sais, d'où je viens, commença-t-il tranquillement. Ça fait long que les balais ne servent plus qu'à faire le ménage. Nous on a inventé les avions pour voler. Tu sais le gros machins généralement blanc avec des ailes, demanda-t-il en mimant un avion, bras tendu. C'est plus gros, plus confortable on peut voyager assit sur bien installé au chaud et au sec tout en buvant un thé et en mattant un film et surtout, c'est plus rapide. On est comme ça chez les moldus, on aime bien le confort. Se casser les couilles sur un balai pendant 3 plombes pour faire 25 kilomètres sous la pluie... C'est pas très tentant.

Tim avait à peine fini son explication que le Nasillard lui collait un balai contre le torse, le forçant à le prendre.

Au lieu de causer, montre-nous comment tu sais t'y prendre. Une course, toi et moi, tout de suite !

Tim observa le Serpentard bien entraîné puis le balai. Il n'était presque pas remonté sur un balai depuis les cours en 1ère année. Mais il préférait encore perdre la course et garder un minimum d'honneur que de se défiler. C'est pourquoi, comme un idiot tête brûlée qu'il était, il accepta.

Le décollage se passa sans encombre et même si le serpentard le devançait, Tim s'en sortait plutôt pas mal. Enfin ça c'était jusqu'à ce que, pour s'assurer de la victoire pourtant presque acquise de son pote, un des serpentards lança un sort sur le balai de Tim qui partit aussitôt en vrille, entraînant Tim dans un rodéo sauvage a plus de 10m du sol.

Finalement, ce qui devait arriver arriva et Tim se cassa la figure. Par chance, il avait réussi à perdre de l'altitude. Suffisamment pour ne pas se tuer dans sa chute mais cela ne l'empêcha pas d'atterrir lourdement sur le dos, ce qui lui coupa le souffle un instant. Avec une quinte de toux, il ouvrit un oeil, puis l'autre. Il était vivant.

Se redressant doucement, il put alors voir les regards horrifiés des serpentards, y comprit de la jolie fille, fuyant au pas de courses en parlant du fait qu'ils ne fallaient pas qu'on les voient là. Tim se demanda bien pourquoi jusqu'au moment où il voulu se relever. Prendre appui sur sa jambe droite ne fut pas un problème. En revanche, la gauche le lâcha immédiatement et il retomba au sol. Étonné, il baissa les yeux sur ses jambes et comprit alors pourquoi les serpents venaient de fuir comme des lapins apeuré. Sa jambe formait non pas 1 mais 3 angles absolument pas naturel.

Et merde..., marmonna Tim en se recouchant sur le dos, dépité. A moins de ramper comme une larve, il ne pourrait jamais retourner au château tout seul. Et pour couronner le tout, il senti alors les premières gouttes d'eau tomber sur son visage, suivit immédiatement par un vrai déluge.

Planté à même le sol du terrain de Quidditch sous la pluie battante, Tim ne pu que crier à l’aide en attendant qu’on vienne enfin le chercher, ce qui fut le cas plus d’une heure plus tard.