Les journaux intimes sont complètement dépassés mais voilà la guerre est fini et on m'a conseillé de rédiger un de ces torchons...

Donc cher torchon,

Ma vie n'est qu'un trou sans fond qui a commencé en irlande quand mes parents ont décider de procréer. Toute mon enfance s'est déroulée dans l'amour la gloire et la beauté au sein du monde moldu. Mon père est un homme d'affaire, il n'a donc pas été très présent cependant il m'a permis de ne jamais manquer de rien et a toujours été de très bons conseils. Je me souviens d'ailleurs d'une chose qu'il m'a dite que je n'oublierais surement jamais : "Tu sais un jour tu laisseras se  monde derrière toi, donc vis une vie dont on se souviendra" j'applique d'ailleurs ceci tout les jours et essaie de ne jamais laisser l'ennui et la banalité me gagner. J'ai toujours aimé vivre là bas cependant ça manquait cruellement de piquant, je ne t'explique donc pas ma joie le jour où j'ai découvert, que comme ma mère, je n'étais pas une simple humaine.

Quelques temps plus tard je mettais enfin les pieds à Poudlard, cette école de magie dont j'avais tant entendu parler. J'ai eu un peu de mal à m'y habituer, pour ainsi dire les dortoirs avec d'autres filles et tout ça me semblait surfait. La plupart d'entre elles étaient des bêcheuses de première, même pas jolies ou intéressantes, chiantes à en mourir, heureusement il y a toujours des exceptions pour confirmer la règle... Ce n'est évidemment qu'après que j'ai compris que même pour des sorciers il n'aurait pas été possible de fournir sa propre chambre à chaque élève. Ceci dit je ne suis pas certaine qu'il n'y ait pas d'exceptions cachées...

Bref, je ne sais pas vraiment comment ça marche alors je vais continuer sur ma scolarité.

Nous avons appris tout un tas de choses passionnantes durant ces années, jeter des sorts, fabriquer des potions (matière en laquelle je n'ai aucun talent d'ailleurs) apprivoiser des créatures fascinantes etc. J'adore étudier la magie et tout ce qui en retourne cependant ce n'est pas le but principal de ma vie. En effet je rêve de faire quelque chose d'important pour le monde magique, quelque chose qui marquera l'histoire, inventer quelque chose d'exceptionnel ou encore découvrir une créature encore inconnue. Mais pour être tout à fait honnête, j'en suis encore loin. C'est pour celà que je me concentre déjà pour avoir de bonnes notes aux ASPIC (cette année j'espère tout déchirer). Puis si je n'y arrive pas je deviendrais une rock-star dans le monde Moldu, après tout je chante très bien et je me débrouille avec ma guitare aussi.

Ma scolarité ne m'a pas seulement permis d'apprendre tout un tas de trucs magiques non, ça m'a également appris a vivre en société. Je m'y suis donc fais de précieux amis des gens différent souvent isolés au départ je n'aime pas les gens simples, plus ils sont tordus plus je les aime. On m'a appris que tout le monde ne vivait pas dans de grandes demeures, que l'entraide et le travail d'équipe pouvait aboutir à des résultats incroyables. Et surtout on m'a appris que le talent seul ne suffit pas, que sans un travail acharné on n'atteint jamais l'excellence.

J'ai également appris a penser et a raisonner par moi même, ceci dit c'est là que les choses ont commencé à se gâter... Quand on a enfin eu un vrai choix de vie à faire, il semblerait que j'ai fais le mauvais. J'ai été partisane des idées de Voldemord ce qui a parut totalement fou et stupide aux yeux de beaucoup.
Je ne comprenais pas pourquoi après tout moi aussi j'étais riche ambitieuse et pleine de talent je n'avais pas un sang que l'on qualifierait de pur, certes, mais ça ne m'empêchait pas d'être d'accord avec le reste. Enfin bon tout le monde a ses opinions, et ce n'est pas parce qu'on a dépassé les bornes ou perdu la guerre qu'il n'y avait que du mauvais et qu'on était forcément de gros méchants. Il y en avait dans le lot, c'est indéniable. Mais aujourd'hui je ne rêve que d'une chose c'est reprendre ma vie ou elle en était avant, et il semblerait que ce soit trop demander.

On me regarde en coin, parce que je n'ai pas pleuré ce crétin de Potter et parce que j'avais choisi le camp des perdants. Personnellement ça m'a fait grandir et je serais surement resté une pauvre idiote naïve si je n'étais pas passée par la alors je ne regrette rien. La perte de mes amis et de ma mère m'auront appris des choses. Je trouve que ce serait un sacré manque de respect envers eux que de ne pas tirer profit de mon deuil en devenant quelqu'un de fort et en continuant a vivre. Alors qu'ils aillent tous au diable ces bouffons qui parlent sans savoir...

Voilà j'en ai fini avec toi torchon,
je n'y croyais pas mais je crois qu'effectivement je me sens mieux.

Adieu, Nina.