En plein cœur d'une bourgade Londonienne, où il y faisait bon vivre lorsque l'on cherchait la paix et le calme, une voiture chargée à ras-bord de mobilier en tout genre passait sur les routes entourées par des maisons, et de la verdure habitée d'arbres massifs et imposant. Une femme portant à peine les marques de la trentaine conduisait le véhicule, la mine soucieuse, sur le siège arrière, à côté de tout un tas de valises et sacs remplis de souvenirs et de vieilleries, se trouvait un petit garçon, âgé de six ans tout au plus, la mine morose, regardant le paysage défiler par la fenêtre.
«-Je suis désolée de te faire encore changer de maison mon chéri … Dit sincèrement la mère. Mais comme tu as pu le voir, ma famille ne nous aime pas vraiment. On ressentait aisément l'amertume dans sa voix.
-Ne t'en fais pas maman, c'est pas comme si j'aimais cette vieille maison en ruine ! Dit le petit garçon sur un ton joyeux et rassurant, sa mère lui sourit.»
La voiture s'arrêta devant une charmante petite maison de brique rouge à la toiture légèrement bleuâtre.
«-Voici notre nouvelle maison, et ce je l'espère, pour longtemps ! Déclara-t-elle fièrement en montrant la maison d'un geste théâtral.
-Je l'espère aussi ! C'est beaucoup mieux que n'importe quelles maisons de ta famille ! S'exclama le fils émerveillé.
-Tu sais, c'est pas comme si ils avaient fait des efforts pour nous, à nous refiler des taudis insalubres infestés de rats … Mais là au moins, cette maison n'appartient à personne d'autre ! C'est chez nous mon trésor ! Elle saisit son cher fils dans une étreinte étouffante, mais l'euphorie de pouvoir offrir à son enfant des biens décent par ses propres moyen la remplissait de fierté.»
Ils s'attardèrent à prendre place dans cette maison déjà meublée, transportant cartons, valises et sacs dans un élan d'allégresse partagé. Une fois l'arrivée de la soirée, la petite famille prit son premier repas dans la cuisine de la maison, la bonne humeur était au rendez-vous, et rien n'aurait pu entacher ce bonheur.
Les jours heureux semblaient ne plus partir pour cette famille, notamment grâce au nouveau travail de la jeune femme comme hôtesse d'accueil à l'hôpital Ste Mangouste, son salaire n'était pas faramineux mais il leur permit de vivre et même de s'offrir quelques petits plaisirs en famille. Le petit Elrick ne se plaignit pas de son école, malgré la mise à l'écart de ses camarades, rester seul semblait ne pas le gêner plus que ça. Quand son huitième anniversaire arriva, la musique commença à prendre ses marques dans l'esprit du jeune garçon, avec sa mère il allait souvent à des concerts, que ça soit du classique, de l'acoustique, ou même des groupes au style plus violent, mais il savourait chacun des concerts qu'il avait pu vivre avec sa mère. Il s'était même mit à franchir le cap et à apprendre à pratiquer la basse dans un premier temps, puis la flûte traversière qui l'intéressait également.
Cependant, cet élan de bonheur connut une tâche lorsque le petit garçon revenait de chez l'épicier, tout heureux, avec les commissions de sa mère pour le repas du soir. En franchissant le seuil de la porte, il entendit une voix qu'il reconnut comme celle de son oncle, un être qui paraissait ne disposer d'aucuns défauts en publique, mais au comportement étrange lorsqu'il était dans un cercle d'ami plus restreint. Cette voix poussa un hurlement où la cruauté émanait avec rage.
«-Traîtresse à ton sang … ENDOLORIS ! Cracha son oncle depuis le salon.»
Elrick s'y rendit en courant, et resta interdit face à la scène qui se déroulait devant lui, sa mère était au sol, baguette à la main, éprise de violentes convulsions en hurlant de douleur. L'homme qui se tenait devant elle ressemblait à un fou furieux à cause de l'expression de démence sur son visage, il avait l'air très sale et crasseux, comme si il avait voyagé longtemps au détriment de son hygiène. Lorsqu'il arrêta son emprise sur la mère, elle répliqua d'un réflexe insoupçonné :
«-Stupéfix !»
Une gerbe rouge sortit du bout de la baguette. Cela eut pour effet, de propulser son adversaire comme si il était attiré par la mur, puis il s'écroula les bras en croix. Avant que quoi que ce soit d'autre n'est put se produire, quatre hommes sont arrivés, baguette à la main, en courant auprès de la jeune femme. Elrick s'évanouit sans en savoir plus.
A son réveil, il était dans ce qui semblait être un hôpital, tout était blanc autour de lui, il était sur un lit, allongé, il commença à se relever quand une voix douce et familière acheva de le réveiller.
«-Ne bouge pas, tu devrais te reposer encore un peu. Lui conseilla sa mère. Surtout que je vais avoir des choses importantes à te dire, et ces choses concernent ta vie future.
-J'ai eu des séquelles par rapport à mon évanouissement ? Demanda avec crainte le petit garçon.
-Non non, rassures-toi mon trésor, de ce côté là tout va bien, mais … C'est autre chose, et si tu me détestes pour ça, je comprendrais … Dit-elle avec appréhension.
-Je ne pourrais jamais te détester maman, tu es la seule qui accepte de me supporter je te rappel. Dit-il avec un trait d'humour pour essayer de rendre l'atmosphère plus allègre, ce qui sembla fonctionner puisque la mère sourit, après avoir prit une grande inspiration elle se lança.
-Eh bien, Elrick, je suis une sorcière, et il y a de grande chance que tu sois un sorcier également. Annonça-t-elle avec un regard sérieux planté dans ses yeux.»
Il ne savait pas si il devait rire, mais d'après le regard qu'il recevait, ce ne serait pas une bonne idée. Sachant que son fils devait être perdu elle entreprit de lui expliquer tous les détails qu'il serait en mesure de comprendre, ainsi que l'histoire de son père absent, il écouta avec attention jusqu'au moment où elle finit son explication.
«-... et les quatre hommes que tu as vu étaient des aurors, c'est un peu comme la police moldu, mais en mieux. Acheva-t-elle avec douceur.
-Woaw … Ca fait beaucoup là ... Est-ce que tu peux me prouver que tu es une sorcière ? Déclara l'enfant avec une pointe de défi.
-Toi aussi, tu ne crois que ce que tu vois. S'amusa-t-elle. Eh bien … Aguamenti ! Lança-t-elle en direction d'un verre vide. Tu peux boire, l'eau est potable. Dit la mère pour le rassurer au vue de sa mine incertaine.»
Elrick considéra la situation, fit confiance à sa mère, prit le verre d'eau, le but, puis dit simplement.
«-C'est magique.
-C'est le but mon chéri. Répondit-elle avec sourire. Me considères-tu encore comme ta mère ? L'anxiété était à présent visible sur son visage.
-Mais bien sûr maman ! Comment pourrais-je dire le contraire ? Sorcière ou non, tu restes ma mère ! Déclara sincèrement le petit garçon.
La joie et le soulagement éprouvés par la mère n'ont jamais été si intense, comme l'étreinte affligée à son tendre petit garçon.
Le temps passa, la petite famille retrouva sa petite maison, et la vie reprenait son cours, avec une touche de magie en plus, même pour Elrick, malgré son absence de contrôle pour les quelques apparitions, celles-ci étaient surtout liés à la destruction d'une vitre lorsque qu'il s'énervait pour rien, obligeant sa mère à réparer les carreaux une bonne dizaine de fois depuis le début.

Lorsque pour ses onze ans, la mère d'Elrick découvrit la lettre de Poudlard, elle était rayonnante et irradiait de bonheur, presque autant que son fils qui avait une grande hâte de découvrir cet univers magique. La première année s'annonçait très bien jusqu'à ce qu'il reçut d'un hibou une lettre de ministère de la magie concernant sa mère, lui annonçant qu'elle avait été attaquée par trois membres de sa famille, ayant fait usage du sortilège impardonnable Doloris. Il put passer une semaine avec sa mère, et prendre soin d'elle de son mieux, se jurant ainsi de continuer à l'aider de son mieux, elle ne voulait pas être transférée à Ste Mangouste, en hurlant qu'elle attendrait son fils chez elle. Dans un élan de solidarité, les amis de la jeune mère l'aidèrent à tour de rôle, jusqu'à ce que son fils puisse prendre la relève.
Les maux de sa mère pesant grandement sur son moral, Elrick ne se souciait guère d'être seul, isolé, ou encore délaissé, une personne dépendait de lui, sa mère dépendait de lui, il en prit donc la responsabilité, sans penser à autre chose.
En troisième année, il eut à subir des remontrances de la part du corps professoral de Poudlard, il avait ( en pensant aider quelqu'un ) volé dans la réserve de potion des ingrédients permettant de créer un philtre de mort vivante. Maintenant, auprès de ses camarades, le jeune sorcier était vu comme un délinquant qui tournait mal à cause de l'accident de sa mère, et de nombreux murmures fusèrent dans son dos.
Le dégoût de lui-même qu'il ressentit à cette période le força à essayer d'apprendre la legilimancie ( malgré son jeune âge ) afin de ne pas se faire berner une fois de plus, ainsi qu'à trouver une pratique qui le défoulerai assez pour se sentir mieux. Le Quidditch n'y faisant rien, il s'essaya aux efforts intellectuels, sans plus de résultat, sa frustration était toujours là, même la musique ne parvenait pas à l'atténuer totalement. C'est alors quand dans un élan de colère puéril, il prit l'une des épées des nombreuses armures de Poudlard, et frappa celle-ci avec violence, provocant un fracas monstrueux. Mais évacuant sa colère en même temps, cet acte irréfléchi le poussa donc à apprendre le maniement de l'épée, secrètement, à la lisière de la Forêt Interdite pendant ses heures perdues, l'aidant à garder son calme et à évacuer sa frustration.
Il continua sa scolarité sans se soucier de quoique ce soit d'autre que sa mère, recevant de la part des amis de sa mère des nouvelles régulières grâce à la chouette, baptisée Say'ri, qu'il avait acheté pour cette effet, mais s'occuper de celle-ci l'aidait aussi à combler légèrement la solitude qu'il éprouvait. Il n'oublia pas également d'apporter son aide à des personnes dans le besoin voulant bien l'accepter. Jusqu'à ce qu'en cinquième année, un groupe d'élève l'attendirent dans une salle de classe isolée, où il se rendait pour pratiquer quelques sorts avant ses examens.
«-Tiens, le petit Winstorm. Eh les gars, si on jouait un peu ? Lança celui qui semblait être le meneur à l'attention de ses amis, qui acquiescèrent bêtement. Dans ce cas, allez-y les gars !»
Il pointa sa baguette magique sur Elrick et lança un Levicorpus qui le rendit vulnérable à la moindre attaque, et les sorts les plus farfelus et étranges l'ont prit pour cible.
«-Relâches-moi ! Tu crois que c'est loyal ça ? Relâches-moi que je t'étripe ! Beugla le suspendu.
-D'accord si tu veux, mais avant, Pretrifucs Totalus! Répliqua le délinquant. J'espère qu'on te retrouvera avant que tu sois mort, à plus mon cher ! Déclara-t-il en ricanant avec ses compères, en fermant la porte derrière eux.»
Et la bande de sorciers partirent en laissant le corps conscient mais figé d'Elrick, qui fut retrouvé la nuit seulement lors d'une ronde par un préfet. Et ce fût le cas pour un bon nombre d'élèves. N'en supportant pas d'avantage, il se dressa ouvertement, seul, face à ces délinquants impunis, reprenant quelques raclées et de nombreux séjours à l'infirmerie. Ce n'est qu'un jour où il avait placé des pièges sur tout un couloir, pour leurs donner une leçon, ainsi que pour défier le meneur en duel, ce dernier ce fit battre au prix de nombreux effort mais ayant eut la raclée qu'ils méritaient, et les activités des fauteurs de troubles s'en sont retrouvées diminuer depuis leurs séjours forcés d'un mois à la forêt interdite en pleine nuit. Les avis sur lui ayant évolué, lui également, une fois ses B.U.S.Es passées et sa sixième année terminée.
La mort de Harry Potter et de Lord Voldemort avait fait énormément de bruit dans le monde des sorciers, surtout que tant de monde s'était battu en son nom, reposant leurs espoirs sur les épaules d'un jeune homme à la vie tourmentée, mais pourtant déterminé à accomplir ce qui lui avait été imposé, anéantir le mage noir dont le simple nom incarnait la peur elle-même. Elrick se disait que Harry Potter avait mérité d'avoir une chance de vivre une vie normale, compte tenu de sa vie passée, mais le destin en a décidé autrement, le monde des sorciers se reconstruira donc sans lui, et le jeune asiatique ne voulait pas que ce sacrifice soit vain pour la communauté sorcière.
Après ces évènements marquants, il rentra chez lui, aidant sa mère, dont l'état semblait s'améliorer parfois, et se dégrader à d'autres moments, ne sachant toujours pas quoi faire après ses études, il entama sa septième année de façon aussi incertaine que la suite de sa vie.